Gouvernement de Sébastien Lecornu : le président de la CFTC estime que le Premier ministre "est prêt à faire évoluer le budget"

Article rédigé par Catherine Fournier, Thibaud Le Meneec
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le président de la CFTC, Cyril Chabanier, à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, après l'échec de la conférence sur les retraites. (ALAIN JOCARD / AFP)
Le président de la CFTC, Cyril Chabanier, à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, après l'échec de la conférence sur les retraites. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le leader de la Confédération française des travailleurs chrétiens a salué lundi sur franceinfo "une première rencontre plutôt cordiale et un Premier ministre à l'écoute".

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est maintenant terminé. 

Des réactions contrastées. Après avoir rencontré le Premier ministre Sébastien Lecornu, lundi 15 septembre, Cyril Chabanier, le président de la CFTC, a salué lundi 15 septembre sur franceinfo "une première rencontre plutôt cordiale et un Premier ministre à l'écoute". Selon le leader de la Confédération française des travailleurs chrétiens, "on a le sentiment qu'il est prêt à faire évoluer ce budget". A l'inverse, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé à "amplifier la mobilisation du 18 septembre". "Le Premier ministre, à ce stade, parle de rupture dans ses discours, mais ne pose aucun acte de rupture vis-à vis-de l'Elysée. A part les deux jours fériés, il n'a renoncé à rien dans le musée des horreurs qu'Emmanuel Macron avait prévu dans son projet de budget", a-t-elle assuré.  

 Le Parti socialiste pose ses conditions. Le PS, avec qui le Premier ministre souhaite engager une discussion "moderne et franche" sur le budget 2026, a rappelé ses lignes rouges. "Si le Premier ministre souhaite demeurer en poste, il doit comprendre qu'il y a une soif de changement dans le pays", a souligné le député socialiste Philippe Brun sur franceinfo. L'ex-président François Hollande a soutenu de son côté l'exigence d'une plus grande taxation des plus riches, sans faire de "fétichisme" sur le dispositif qui sera retenu.

Un renoncement sur les deux jours fériés. Dans ses premiers actes comme chef de gouvernement, l'ancien ministre des Armées a annoncé, samedi, l'abandon de la mesure rejetée par les Français de suppression de deux jours fériés. Il a tendu la main à la gauche, hors LFI, et, à l'appui de son changement de méthode, a promis le lancement d'une nouvelle réforme de décentralisation et la suppression des avantages profitant aux anciens ministres. 

Sébastien Lecornu déjà sous pression. Les syndicats préparent ainsi la mobilisation du 18 septembre, qui devrait entraîner des grèves dans plusieurs secteurs. Le patronat, de son côté, est monté au créneau samedi soir : le président du Medef, Patrick Martin, a averti que le gouvernement ferait face à "une grande mobilisation patronale" si les impôts sur les sociétés augmentaient. Dimanche, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, annoncé une journée d'action le 26 septembre.

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L'actu en continu
  • le point sur l'actu
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    Voici les principaux titres de l'actualité avant le retour de ce live à 6 heures :
    #POLITIQUE Les avantages "à vie" des anciens ministres seront supprimés "dès le 1er janvier 2026", a annoncé le Premier ministre, Sébastien Lecornu. La protection policière ne sera par exemple accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur que pour une durée limitée.
    #PROCHE_ORIENT Six jours après des bombardements ciblant des responsables du Hamas, Donald Trump a déclaré qu'Israël ne frapperait plus le Qatar.
    • Le journaliste Patrick Cohen a annoncé avoir demandé par voie d'huissier "les rushes" de la vidéo qui le montre au restaurant avec son confrère Thomas Legrand, et des responsables du Parti socialiste. La présidente de Radio France, Sibyle Veil, dénonce une "campagne de déstabilisation".
    #FOOT Clap de fin pour "Big Sam" : Samuel Umtiti, champion du monde en 2018 avec les Bleus, a décidé de raccrocher les crampons à seulement 31 ans, au terme d'une carrière marquée par des blessures récurrentes.
  • franceinfo
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    #POLITIQUE Pour réduire les dépenses dans un contexte budgétaire très tendu, certaines collectivités suppriment des postes de fonctionnaires. Combien y a-t-il de fonctionnaires en France ? Une équipe de France 2 s'est penchée sur les chiffres :
    • La France compte aujourd'hui 5,8 millions d'agents dans la fonction publique.
    • Le nombre de fonctionnaires augmente, avec 63 000 personnes de plus en un an dans la fonction publique.
    • Ce nombre a augmenté de 24% depuis 1997, quand la population n'a augmenté que de 14%.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE La France amuse visiblement l'Italie. Une partie de la presse transalpine savoure l'instabilité politique et les difficultés budgétaires de ses voisins, explique Le Figaro. "La France, avec son 'Bloquons tout' pseudo-révolutionnaire, le non perpétuel aux sacrifices pour relever ses finances, n’est plus à l’avant-garde, mais est devenue une société arriérée et corporatiste", étrille par exemple un éditorialiste du quotidien Il Messaggero.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Nous avons plus de détails sur les avantages "à vie" ciblés par Sébastien Lecornu, qui a annoncé leur suppression "dès le 1er janvier 2026". Voici les nouveaux encadrements de ces avantages après les mesures annoncées par le Premier ministre, après des révélations du Parisien, confirmées par l'entourage du chef du gouvernement à franceinfo :
    • Pour les anciens Premiers ministres, la présence d'un chauffeur sera désormais limitée à dix ans, comme le secrétaire. La protection policière sera limitée à trois ans reconductibles, contre une présence illimitée aujourd'hui.
    • Pour les anciens ministres de l'Intérieur, cette protection sera fixée à deux ans reconductibles en cas de menace, contre une absence de limitation auparavant.
    • Pour les anciens ministres, la situation ne change pas, une protection policière sera accordée en cas de menace particulière.
  • franceinfo
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    #POLITIQUE Toute la journée, Sébastien Lecornu a mené des consultations avec les syndicats. Ces derniers sont rassurés sur la forme, écrit Le Parisien. "Si je compare à ma première entrevue avec François Bayrou, c’est quand même d’un autre niveau", estime ainsi François Hommeril, président de la CFE-CGC. En revanche, sur le fond, beaucoup restent sur leur faim.
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée", écrit le chef du gouvernement sur X, dans un message qui avait initialement été posté avant 20 heures, avant d'être supprimé puis republié à 20h30.
  • alerte franceinfo
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    #POLITIQUE Sébastien Lecornu annonce la fin des avantages "à vie" des anciens membres du gouvernement "dès le 1er janvier 2026".
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE A propos de la croissance, pour 2026 et 2027, la Banque de France prévoit aussi une accélération de l'activité. Elle serait toutefois révisée en baisse de 0,1 point, à respectivement 0,9% et 1,1%, en raison notamment du "contexte national plus incertain".
  • le point sur l'actu
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    Il est 20 heures, faisons un point sur les principaux titres de l'actualité :
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Les autorités s'attendent à une mobilisation plus importante pour la journée du 18 septembre que lors du mouvement "Bloquons tout", le 10 septembre dernier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Sur la journée d'action intersyndicale, près de 400 000 manifestants sont attendus, contre 200 000 mercredi dernier.
    franceinfo
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    Le dispositif de sécurité sera comparable à celui du 10 septembre, avec près de 80 000 forces de l'ordre mobilisées pour assurer le bon déroulement des manifestations. Les autorités s'attendent cependant à la présence d'actions coups de poing, et à la présence de 150 à 300 "éléments radicaux du type 'black bloc'".