"Aller sur le terrain le plus vite possible" : comment des députés de gauche se sont préparés pendant l'été à une éventuelle dissolution

Plusieurs élus de gauche, notamment au PS, ont anticipé une possible nouvelle dissolution. Certains ont préparé pendant l'été du matériel de campagne, comme des tracts ou des affiches, pour ne pas être pris de court en cas d'élections législatives.

Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une vue trouble de l'Assemblée nationale, le 8 juillet 2025 à Paris. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Une vue trouble de l'Assemblée nationale, le 8 juillet 2025 à Paris. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Les députés préparent déjà l'après-Bayrou. Sauf énorme surprise, le Premier ministre sera renversé le 8 septembre, lors du vote de confiance à l'Assemblée nationale, la totalité des oppositions ayant annoncé leur intention de voter contre lui. Mais quelle sera la suite ? Le ministre de la Justice Gérald Darmanin n'exclut pas une nouvelle dissolution, tout comme Edouard Philippe, l'ex-Premier ministre.

Certains députés préparent déjà leur matériel de campagne pour d'éventuelles législatives, car une dissolution implique une campagne électorale éclair. "Moi, je suis quelqu'un de prévoyant, lance le porte-parole des députés écologistes, Benjamin Lucas. J'essaie, depuis la dernière dissolution, de ne plus être pris de court, d'avoir des tracts, des affiches, pas encore imprimés, mais qui sont prêts à être adaptés à la situation au moment où il y aurait une dissolution, pour aller sur le terrain le plus vite possible." Gagner du temps, car les nouvelles élections législatives doivent avoir lieu maximum 40 jours après une éventuelle dissolution.

Un "plan dissolution" au Parti socialiste

Au PS aussi, un député de premier plan reconnaît avoir anticipé. "Fin juillet, début août, le temps se ralentit, j'en ai profité pour avancer sur mes maquettes", confie-t-il. En clair, des ébauches de tracts ou d'affiches pour partir en campagne. "C'est un passe-temps comme un autre, ça aurait pu être piscine ou lecture", minimise le socialiste en rigolant. L'élu n'est pourtant pas le seul à s'être préparé. Cet été, la direction du PS a travaillé sur un "plan dissolution", avec une analyse à la loupe des résultats des dernières élections législatives, circonscription par circonscription. Mais pour l'heure, un tel scénario de retour aux urnes est exclu par l'Elysée. 

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