Édito
Barnier, Philippe, Retailleau, Darmanin, Attal... Tous sont dans le socle commun et tous rêvent de l'Élysée, mais comment y parvenir ?

Les Républicains doivent désigner lundi leur candidat pour la législative partielle qui aura lieu en septembre dans la deuxième circonscription de Paris. Deux poids lourds sont sur les rangs, l'ex-Premier ministre Michel Barnier face à la ministre de la Culture Rachida Dati. Pour le premier, la députation serait une première marche vers 2027.

Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le palais de l'Élysée. (THEO METTON-REGIMBEAU / RADIO FRANCE)
Le palais de l'Élysée. (THEO METTON-REGIMBEAU / RADIO FRANCE)

Promis, Michel Barnier n'a aucune ambition pour les élections municipales de mars prochain à Paris. Il veut revenir dans le débat national, après son passage express à Matignon, trois petits mois qui n'ont pas entamé son envie d'être "utile" au pays. Il l'a déclaré au Figaro : "Dans la tempête", il veut "être sur le pont, pas dans la cave".

Devenir député lui donnerait une tribune, et l'occasion d'être au quotidien avec les députés qui ont constitué son fragile "socle commun" quand il était Premier ministre : les LR, les macronistes, les MoDem, les amis d'Édouard Philippe. Une base arrière idéale pour celui qui ne dit pas non quand on l'interroge sur 2027, et qui milite pour un seul candidat de la coalition gouvernementale à la prochaine présidentielle, en se disant "pourquoi pas moi" ?

Député ou franc tireur ?

L'Assemblée nationale comme camp de base pour 2027, ce n'est pas le choix que font tous les aspirants candidats de la coalition gouvernementale. C'est en fait chacun son chemin. Pour Édouard Philippe, la route vers 2027 ne passe surtout pas par l'Assemblée. Sa base arrière c'est sa mairie du Havre, loin du tumulte quotidien du palais Bourbon, des déplacements en France, généralement loin des caméras, et avec des incursions parcimonieuses dans le débat national. "Il ne veut pas passer son temps dans la cacophonie", justifie un de ses lieutenants.

Quant à l'ancien sénateur, Bruno Retailleau, il se borne à dire qu'il avance "colline par colline". Mais "son appétit pour 2027 vient en mangeant", glisse un ministre LR, et sa base avancée est double : la place Beauvau et la présidence des LR. Autre ministre qui a des fourmis dans les jambes : Gérald Darmanin. Son retour à l'Assemblée post-dissolution aura été de courte durée. Fin décembre, il était de retour au gouvernement, profitant de l'exposition médiatique qui va avec. "Il aime être dans la lumière", taquine un élu.

Verdict en 2027

À l'Assemblée, Michel Barnier serait avec un autre aspirant candidat du socle commun : Gabriel Attal, président du groupe Renaissance. Le palais Bourbon, pour lui, n'est pas un choix. Il aurait évidemment préféré rester Premier ministre plutôt que de laisser sa place à Michel Barnier, histoire de parfaire sa stature de présidentiable. Gabriel Attal a donc agrémenté sa casquette "patron de groupe à l'Assemblée" avec "patron du parti macroniste", histoire de façonner le mouvement à sa main pour 2027.

Mais quel chemin est le plus efficace ? Malheureusement, pour tous ces candidats putatifs, il n'y a pas de mode d'emploi, pas de recette miracle, sinon ils suivraient tous le même parcours dans le dédale qui mène à l'Élysée. Verdict en 2027.

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