: Reportage "On n'est pas du tout rassurés" : face aux patrons, François Bayrou ne réussit pas à convaincre
Le Premier ministre s'exprimait jeudi face aux entrepreneurs, pour défendre notamment son projet budgétaire. Mais son discours n'a pas rassuré les patrons, qui craignent de l'instabilité.
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François Bayrou est sur la sellette à l'approche du vote de confiance à l'Assemblée nationale prévue le 8 septembre, mais il espérait recevoir le soutien des patrons. Le Premier ministre a pris la parole pendant plus d'une demi-heure, jeudi 28 avril, à l'université de rentrée du Medef, organisée au stade de Roland-Garros, à Paris.
François Bayrou a insisté, une nouvelle fois, sur la gravité de la situation économique pour tenter de convaincre de la nécessité de son plan budgétaire. Sauf que cela n'a absolument pas eu l'air de rassurer les chefs d'entreprises présents aux abords du court central de Roland-Garros. La déception se lit sur leurs visages. "Comme je n'ai pas vraiment d'attentes, je ne peux pas être déçue", ironise une entrepreneure. "On n'est pas du tout rassurés", confie l'un, "c'est un discours qui sonne comme des adieux", interprète un autre.
Pourtant, Olivier Urrutia, délégué général de la Fédération des commerces coopératifs et associatifs, partage le constat du Premier ministre sur l'état préoccupant des finances publiques. "La situation est grave et très préoccupante, acquiesce-t-il. Le Premier ministre a prononcé un discours de gravité, comme l'impose la situation" mais il ne comprend pas la décision du Premier ministre de solliciter un vote de confiance qui vient, selon lui, ajouter du désordre.
Cette décision, François Bayrou a tenté de l'expliquer. En vain. "Ce manque de stabilité nous empêche finalement de nous projeter sur demain. Investir, recruter, se développer, tout ça est extrêmement compliqué à engager quand on n'a pas d'interlocuteur direct, stable", explique encore Olivier Urrutia.
"Si le Premier ministre change, est-ce que tout ce qu'il avait proposé, mis sur la table change complètement ?"
un représentant des industrielsà franceinfo
Pour tenter de calmer le jeu, le gouvernement affirme que le budget est quasiment prêt. Mais là encore, cela ne convainc pas les industriels car rien ne garantit que les pistes budgétaires annoncées cet été y figurent encore. "Sur ce qui est devenu un peu un symbole de ses propositions, à savoir la suppression de deux jours fériés, si c'est un autre Premier ministre, quelle serait la proposition alternative ?", s'interroge un représentant des industriels qui appelle les parlementaires à l'esprit de responsabilité le 8 septembre.
"Peut-être que certains paieront le fait d'avoir mis le désordre alors qu'ils sont censés être des partis de gouvernement", ajoute encore l'industriel. Et il promet qu'il se souviendra de leur attitude au moment de voter lors des législatives de 2027.
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