Vote de confiance : "Il ne peut pas y avoir de politique courageuse sans que le pays ne la soutienne", selon le Premier ministre

Eloïse Bartoli, Alice Galopin

France Télévisions

Publié le 04/09/2025 07:31 Mis à jour le 04/09/2025 23:28

Le Premier ministre François Bayrou lors d'une interview à Paris, dimanche 31 août 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)

L'avenir du Premier ministre ne semble tenir qu'à un fil alors que les oppositions, dont le Parti socialiste, ont déjà annoncé qu'elles ne voteraient pas lundi la confiance qu'il a sollicitée.

Ce qu'il faut savoir

Le Premier ministre était l'invité de Léa Salamé dans le JT de "20 heures" de France 2, jeudi 4 septembre, à quatre jours du vote de confiance déterminant à l'Assemblée nationale. L'avenir de François Bayrou ne semble tenir qu'à un fil alors que les oppositions, dont le Parti socialiste, ont déjà annoncé qu'elles ne voteraient pas lundi la confiance qu'il a sollicitée sur l'urgence à résorber la dette. Le Premier ministre a expliqué ne regretter en "aucune manière" sa décision de se soumettre au vote à l'Assemblée, et ajoute : "La question est qu'il ne peut pas y avoir de politique courageuse sans que le pays ne la soutienne." Interrogé sur une possible dissolution, il affirme que "ça ne résout absolument rien". Sur sa décision récente de réformer l'aide médicale d'Etat, il dément avoir fait un geste vers le Rassemblement national : "J'essaye de trouver de la justice."

>> Ce direct est terminé.

Les partis se projettent déjà dans l'après-Bayrou. Les Ecologistes ont rassemblé une partie de la gauche, jeudi 4 septembre, dans l'après-midi, pour mutualiser leurs propositions en vue d'un gouvernement de gauche pour remplacer le Premier ministre, a indiqué la cheffe du parti, Marine Tondelier, lors d'une conférence de presse. L'écologiste avait invité tous les partenaires de gauche à se réunir pour préparer l'après François Bayrou, mais La France insoumise a immédiatement décliné l'invitation. Le PS, le PCF, Générations, les ex-insoumis de L'Après et Debout, le parti de François Ruffin, étaient présents à cette réunion, a appris l'AFP.

Laurent Wauquiez prend position. Les Républicains ne censureront "ni un gouvernement PS ni un gouvernement RN" pour éviter "une instabilité catastrophique", a assuré le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, sur BFMTV. Il a également affirmé qu'il voterait la confiance au gouvernement de François Bayrou, lundi, tout en reconnaissant qu'un "grand nombre" de ses troupes ne le ferait pas.

Le congrès LR chamboulé. Juste avant le vote de confiance de lundi, les LR se retrouvent pour le week-end au Port-Marly (Yvelines) pour une rentrée qui devait les mettre sur orbite pour les municipales, voire la présidentielle… Mais ça, c'était avant que François Bayrou ne chamboule complètement leurs plans. Ce congrès de fin d'été s'apprêtait à donner l'image d'un parti requinqué et uni, mais la décision de François Bayrou, qui compte plusieurs ministres LR dans son gouvernement, a fait revenir au galop les divisions qui ont caractérisé les Républicains ces dernières années.

Le Live

L'actu en continu

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#POLITIQUE Une parole d'éphémère ancien Premier ministre. En meeting à Paris, où il est candidat pour une législative partielle, Michel Barnier a dit vouloir que les députés LR votent la confiance à François Bayrou. "Je souhaite vraiment que députés qui l'ont accompagné dans ce moment difficile, soient responsables dans leur vote en cohérence avec ce qu'ils ont fait avec François Bayrou comme avec moi", a déclaré le Savoyard.
(JULIEN DE ROSA / AFP)
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De leurs côtés, les deux poids lourds du parti, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, continuent de tirailler le parti sur la ligne à tenir pour le vote de confiance du 8 septembre, comme nous l'expliquons dans cet article.
(THOMAS PADILLA / MAXPPP)
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#POLITIQUE C'est la fin de cette interview du Premier ministre sur France 2. Vous pourrez la retrouver ici en intégralité.
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#POLITIQUE En cas de chute de son gouvernement, François Bayrou ne croit pas que de nouvelles élections législatives constituent une issue politique. "Une dissolution, ça ne résout absolument rien", insiste-t-il.
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#POLITIQUE Alors qu'au moins 100 000 personnes pourraient participer au blocage du 10 septembre, selon les autorités, François Bayrou est-il inquiet par ce mouvement ? "Je suis inquiet de la situation du pays, je suis inquiet de l'absence de prise de conscience", balaye le Premier ministre, qui estime par ailleurs que 100 000 personnes constitueraient un niveau "bas" à l'échelle des mobilisations en France.
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#POLITIQUE Sur le volet des mesures et des économies pour redresser les finances publiques, François Bayrou redit à nouveau qu'il est prêt à discuter de la suppression de deux jours fériés. "Ce n'est qu'une proposition, qu'on peut changer, qu'on peut bouger", affirme le Premier ministre. "C'est pas l'austérité qu'on plaide, on plaide un ralentissement des dépenses", clame-t-il encore.
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#POLITIQUE Alors que le Premier ministre multiplie sur les consultations avec les représentants politiques, il assure que plusieurs partis, dont le PS et le RN, sont d'accord sur le constat de la situation budgétaire. Ils "sont venus et ont dit 'vous avez raison'. C'est un énorme progrès", selon François Bayrou.
François Bayrou
Premier ministre Il y a 0 sec
"Pour que les Français voient la gravité des choses, j'ai dit que je mettais l'avenir du gouvernement sur la table."
#POLITIQUE "La question est qu'il ne peut pas y avoir de politique courageuse sans que le pays ne la soutienne", poursuit le chef du gouvernement, qui continue de justifier la nécessité de ce vote de confiance par la situation budgétaire du pays.
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#POLITIQUE François Bayrou regrette-t-il d'avoir sollicité un vote de confiance à l'Assemblée, dont l'issue lui semble peu favorable ? "En aucune manière. C'est exactement le choix que je fais", rétorque le Premier ministre.
(FRANCE 2)
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#POLITIQUE Suivez en direct l'interview de François Bayrou dans le "20 heures" de France 2, à quatre jours du vote de confiance à l'Assemblée nationale.

DIRECT. Vote de confiance : suivez l'interview de François Bayrou dans le JT de 20 heures de France 2, à quatre jours du vote à l'Assemblée nationale
le point sur l'actu
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Il est presque 20 heures, voici les principaux titres de l'actualité :
• #POLITIQUE A quatre jours du vote de confiance à l'Assemblée nationale, le Premier ministre est l'invité du journal de 20 heures sur France 2. Plus tôt, dans le cadre de ses consultations à Matignon, François Bayrou a reçu le PS, qui tente de se placer au centre des discussions. Suivez notre direct.
• #UKRAINE Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont "engagés" à participer à une "force de réassurance" dans le cadre d'un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a annoncé Emmanuel Macron.
• #ARMANI Le mythique créateur de mode italien Giorgio Armani est mort à l'âge de 91 ans, annonce le groupe de haute couture qu'il a fondé.
• #LISBONNE Le Portugal a observé une journée de deuil national, au lendemain de l'accident meurtrier d'un funiculaire à Lisbonne. Le Premier ministre a fait état de 16 morts et 5 blessés graves.
• Un ex-policier de la brigade des mineurs de Marseille a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol de deux enfants aux Philippines et la détention de milliers de fichiers pédopornographiques.