Cet été 2025 encore, les réserves en eau sont sous haute surveillance dans certains départements. Les autorités locales scrutent leur état et le préfet peut, en cas de besoin, prendre un arrêté de restriction de l'usage de l'eau du robinet, des cours d'eau ou des nappes phréatiques.
Ces arrêtés sont classés en quatre niveaux de gravité. Dans un premier temps, la vigilance peut être déclenchée. Elle n'engendre pas de limitations strictes d'utilisation de l'eau, mais les particuliers et professionnels sont invités à l'économiser. Les niveaux d'alerte et d'alerte renforcée imposent de réduire l'utilisation de l'eau et restreignent ou interdisent certains usages comme l'arrosage entre 8 heures et 20 heures, la vidange et le remplissage des piscines ou encore le lavage des voitures. Le seuil le plus élevé est celui de la crise. Il peut entraîner localement l'interdiction des prélèvements en eau pour l'agriculture, les espaces publics et les usages domestiques non prioritaires.
Les restrictions peuvent concerner la population générale, qui utilise l'eau du robinet au quotidien, mais aussi être plus spécifiques en fonction des réseaux en tension. Les arrêtés sur les cours d'eau ciblent l'utilisation de la ressource prélevée directement dans les eaux de surface, qui sont utiles pour l'irrigation des cultures agricoles ou comme solvant pour le secteur industriel par exemple. Ceux sur les eaux des nappes concernent les usages à partir d'un puits ou d'un forage.
Vérifiez si vous êtes concerné par des restrictions d'eau dans votre commune avec cette carte mise à jour quotidiennement grâce aux données de VigiEau.
Jusqu'à 1 500 euros d'amende pour les particuliers
Le ministère de la Transition écologique met en garde sur l'été en cours : "La vague de chaleur du mois de juin, combinée à des déficits de précipitations constatés au printemps, a fortement contribué à l'assèchement des sols." Le retour des précipitations sur l'Hexagone à la mi-juillet ne règle pas tout. Lorsque les sols sont trop secs, la pluie s'infiltre plus difficilement pour réapprovisionner les réserves souterraines.
Dans les zones où des restrictions sont appliquées, les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB), de la Direction départementale des territoires (DDT) ou encore de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) veillent au bon respect des règles. Les personnes tentées de braver les restrictions en période de crise encourent jusqu'à 1 500 euros d'amende. Les entreprises ou collectivités qui contreviennent aux interdictions s'exposent, elles, à 7 500 euros de contravention.
Toutes les restrictions en vigueur sont mises à jour quotidiennement dans ce tableau.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C(Nouvelle fenêtre) . Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
Rédaction : Valentin Stoquer
Développement : Valentin Pigeau
Illustration : Pauline Le Nours
Relecture : Stéphanie Thonnet
Supervision éditoriale : Simon Gourmellet
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