Nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu : "Il faut faire tout pour éviter" d'aller "vers la dissolution", selon Gérald Darmanin

Ce direct est désormais terminé. 

Le nouveau gouvernement tiendra-t-il plus longtemps que le précédent ? La nouvelle équipe de Sébastien Lecornu, mêlant politiques et techniciens, entre en fonction, lundi 13 octobre, avec l'objectif de faire voter un budget pour 2026 sans se faire censurer par les oppositions. "Nous devons tendre la main et faire tout pour éviter que nous allions vers la dissolution de l'Assemblée nationale, qui ajouterait de l'instabilité", a estimé Gérald Darmanin, au lendemain de sa reconduction au ministère de la Justice. "Chacun doit être responsable : le gouvernement doit faire son effort, sa part d'humilité et de pas en avant", "pour le bien de l'Etat, pas pour le bien des partis, pas pour le bien des ambitions personnelles", a ajouté le garde des Sceaux lors d'un déplacement au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne.

Sébastien Lecornu veut "surpasser la crise politique". "Merci d'avoir accepté de rentrer au gouvernement dans un moment qui, on le sait, est difficile", a déclaré le chef du gouvernement face à ses ministres, lors d'une réunion à Matignon lundi après-midi. Selon Sébastien Lecornu, le "seul objectif et la seule mission, évidemment, est de surpasser et de dépasser cette crise politique" qui "sidère une partie de nos concitoyens". Il a appelé ses ministres à la "sobriété", à l'"humilité" et à "mettre les egos de côté". 

Laurent Nuñez veut donner la priorité à "la sécurité du quotidien". A l'occasion de son premier déplacement en tant que ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez a affirmé lundi que sa priorité serait de "poursuivre [les] missions de sécurité" de son prédécesseur, Bruno Retailleau. Il entend continuer "le travail qui a été entrepris ces dernières années, de mises en œuvre de dispositifs de sécurité du quotidien, de mise en œuvre de lutte contre le narcotrafic, contre la criminalité organisée".

Un mélange de profils techniques et politiques. Laurent Nuñez, Catherine Vautrin, Jean-Pierre Farandou, Rachida Dati, Gérald Darmanin... Le gouvernement se compose de huit membres de la société civile et de 26 politiques. Mais les six ministres issus de la droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains, Bruno Retailleau ayant donné pour consigne de ne pas participer au gouvernement.

 Le gouvernement sur une corde raide. L'ensemble des oppositions menacent déjà de faire tomber le Premier ministre et il ne doit ses espoirs de survie qu'au PS, avec lequel il tente de s'accorder, notamment sur les retraites. "Ne déballez pas trop vite vos cartons, la censure arrive", a ainsi écrit la cheffe du groupe insoumis à l'Assemblée, Mathilde Panot, sur X. De son côté, la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, a annoncé le dépôt d'une motion de censure dès lundi.

Vers un projet de budget très rapidement ? Un premier Conseil des ministres doit se tenir mardi à 10 heures, au retour du président Emmanuel Macron d'un déplacement en Egypte. Le gouvernement espère y présenter un projet de budget afin qu'il puisse être transmis dans la journée au Parlement. Le Premier ministre doit ensuite prononcer mardi après-midi sa traditionnelle, et très attendue, déclaration de politique générale.