Attaques de loups : comment protéger les troupeaux ?

Publié le 27/08/2025 20:48

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

France 2 - J. Benzina, N. Rougeau, L. Tazelmat, N. Evangelista, F. Lemoing, I. Pecquet-Delacroix - Édité par l’agence 6Médias

France Télévisions

Alors que depuis le début de l’année, les attaques de loups se multiplient en France, les éleveurs sont en colère. Néanmoins, la prévention, mise en place notamment à l’aide des chiens Patous, permet de réduire le nombre d’assauts.

Le loup et l'agneau, filmés par des randonneurs médusés. Ce n’est pas une fable, la scène se passe en plein jour dans le massif de la Vanoise (Savoie). Le loup rôde autour d'un agneau isolé à côté d'un troupeau de vaches. Soudain, il l'emporte avec lui. Le propriétaire du gîte voisin n'avait jamais rien vu de tel. "Le côté vraiment exceptionnel, c’est que ça se passe en plein jour, alors que d’habitude ça se passe plutôt la nuit", explique Thierry Margueron.

Dans le Haut-Jura, il y a eu une vingtaine d'attaques de loup depuis le début de l'année. À Lajoux, un panneau avec le nom d’une génisse dévorée vendredi dernier a été affiché, signe du ras-le-bol de Bastien Goudeseune, éleveur, encore très affecté. "Quand j’ai découvert le cadavre c’était vraiment très dur et c’était un gros sentiment de colère, parce que ce sont des animaux qu’on a fait naître. Je ne pensais pas qu’ils allaient venir aussi proche du village", déplore-t-il.

200 loups abattus tous les ans

Car le loup s’est bien réinstallé en France. Autour de 1995, il est d'abord surtout présent dans les Alpes, mais aujourd'hui l'espèce est implantée dans de nombreuses régions, jusqu'en Bretagne. Alors, les attaques ont-elles augmenté en conséquence ? Depuis 2010, le nombre de spécimens a été multiplié par sept. Le nombre d'animaux attaqués a bien augmenté, mais en proportion il est resté plutôt stable.

En cause, la prévention, avec les chiens patous qui gardent les troupeaux, mais aussi plus de clôtures et de bergers pour surveiller. En dernier recours, des louvetiers, habilités à tuer un loup. Comme en Aveyron, où un loup a été abattu après plusieurs attaques. Samuel Maymard, éleveur, est soulagé mais fataliste : "Un loup, on peut mettre un berger ou quoi que ce soit, il y aura tout le temps un moment d’inattention où il aura une faille pour passer". Environ 200 loups sont abattus chaque année. Un nombre réglementé, car c'est une espèce protégée.

Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans la vidéo ci-dessus