MaPrimeRénov' : le gouvernement réfléchit à la possibilité de suspendre le dispositif à partir de cet été

Emballement du dispositif, effet d'aubaine, risque de fraude accru... En périodes d'économies, le dispositif permettant de financer des rénovations de logements pourrait être mis sur pause.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
MaPrimeRénov', une aide de l'État pour réaliser des travaux de rénovation énergétique au sein du logement. Photo d'illustration. (JOHAN BEN AZZOUZ / MAXPPP)
MaPrimeRénov', une aide de l'État pour réaliser des travaux de rénovation énergétique au sein du logement. Photo d'illustration. (JOHAN BEN AZZOUZ / MAXPPP)

Le gouvernement réfléchit à la possibilité de suspendre le dispositif MaPrimeRénov' à partir de cet été, a appris France Inter auprès de plusieurs sources au sein du ministère de l'Économie et de celui du Logement, mardi 3 juin. Dans un contexte budgétaire extrêmement tendu, ces deux ministères réfléchissent à "mettre sur pause" momentanément ce dispositif permettant de financer des rénovations de logements. La question ne sera toutefois pas tranchée avant début juillet.

Le dispositif fait face à un afflux de demandes sur les rénovations dites "d'ampleur", des rénovations très vertueuses écologiquement mais aussi très coûteuses. Le nombre de logements ayant fait l'objet d'une rénovation d'ampleur subventionnée par l'État a en effet triplé au premier trimestre 2025, par rapport à la même période de 2024, selon des chiffres de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) publiés fin avril par le gouvernement.

Les engagements pour 2025 pourraient être rééxaminés

Au ministère du Logement et à Bercy, on parle d'un emballement du dispositif, doublé d'un effet d'aubaine, d'un risque de fraude accru, malgré les efforts déployés pour la contrer, d'un risque d'intermédiaires ou d'artisans aux devis surévalués. Dans un contexte budgétaire contraint, il est donc logique de regarder ce qui se passe, explique le gouvernement, et même d'envisager que les engagements pris pour 2025 soient rééxaminés.

Contactée par France Inter, la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) se dit très inquiète, appelle à la plus grande vigilance sur la fraude mais refuse l'idée d'une mise en pause d'un dispositif essentiel.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.