Retards dans MaPrimeRénov’ : "On est obligé de renforcer nos contrôles à cause des tentatives de fraude", justifie l’Agence nationale de l'habitat

Les professionnels du bâtiment sont appelés à se mobiliser lundi, à Paris, pour dénoncer les dysfonctionnements de MaPrimeRénov'.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration MaPrimeRénov'. (MAXPPP)
Illustration MaPrimeRénov'. (MAXPPP)

"On est obligé de renforcer tous nos contrôles parce qu'il y a beaucoup de tentatives de fraude", justifie, lundi 12 avril sur franceinfo, Martin Lagane, porte-parole de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), alors que de nombreux bénéficiaires de MaPrimeRénov’ s’inquiètent des retards dans le versement de cette aide à la rénovation énergétique. Un rassemblement est organisé lundi à 14h devant le siège parisien de l’Anah pour dénoncer les dysfonctionnements du dispositif.

"On a parfaitement conscience de toutes les difficultés que ça peut poser, que ce soit pour les ménages comme pour les entreprises", dit-il. Selon l’Anah, deux raisons principales expliquent ces dysfonctionnements : "La très forte dynamique, c'est une politique qui marche, donc il y a beaucoup de demandes", souligne Martin Lagane. Mais il ajoute que "l’on est obligé de renforcer tous nos contrôles parce qu'il y a beaucoup de tentatives de fraude. C'est pour sécuriser à la fois l'argent public, mais aussi les usagers et les entreprises, qu'on est obligé de multiplier ces contrôles".

Face à la recrudescence des fraudes, l’Anah se veut intransigeante : "On ne peut pas faire preuve de légèreté." L’année dernière, l’agence affirme avoir "réussi à déjouer 230 millions d’euros de tentatives de fraude. C'est bien que nos contrôles fonctionnent", se félicite Martin Lagane.

"Des délais aux alentours de 35 jours"

L’Agence nationale de l'habitat promet en tout cas d'améliorer les retards dans les versements de MaPrimeRenov'. "On met tout en œuvre pour raccourcir ces délais et faire en sorte qu'on retrouve des délais aux alentours de 35 jours", dit-il. Mais le porte-parole insiste sur la nécessité d’une mobilisation générale : "C'est vraiment une responsabilité collective. Si on veut réussir à réduire ces délais, nous avons besoin que les dossiers déposés soient complets, soient de qualité et qu'ensuite, lorsque l'Anah a besoin de pièces justificatives complémentaires, on puisse les obtenir rapidement."

Enfin, Martin Lagane assure que la rénovation des logement reste une priorité : "L’Anah a encore des budgets très importants pour conduire cette politique publique. Mais dans le contexte budgétaire que l'on connaît, il faut faire attention et donc lutter contre la fraude parce qu'on ne peut pas se permettre de gaspiller l'argent public."

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