Accord UE-Mercosur : au Parlement européen, un chemin étroit pour trouver une majorité favorable à la ratification du texte

Les eurodéputés se réunissent en session plénière au Parlement européen à Strasbourg cette semaine, alors que cet accord divise les Etats membres de l'Union européenne. À gauche comme à droite, et jusqu'à l'extrême droite, les députés européens rejettent la ratification de l'accord en l'état.

Article rédigé par Fabien Cazeaux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les eurodéputés au Parlement européen, le 9 septembre 2025 à Strasbourg (Bas-Rhin). (ROMEO BOETZLE / AFP)
Les eurodéputés au Parlement européen, le 9 septembre 2025 à Strasbourg (Bas-Rhin). (ROMEO BOETZLE / AFP)

Le Parlement européen se réunit en session plénière cette semaine à Strasbourg (Bas-Rhin). L'accord commercial avec le Mercosur, présenté mercredi 3 septembre par la Commission européenne, est dans tous les esprits. Les eurodéputés seront consultés pour validation définitive sans doute d'ici la fin de l'année. Et cela semble loin d'être gagné.

Avec d'un côté l'extrême droite et une partie de la droite européennes, qui se montrent soucieuses de relayer les inquiétudes des agriculteurs, de l'autre les écologistes qui s'inquiètent des conséquences environnementales de l'accord, la fenêtre est mince au Parlement européen pour trouver une majorité.

La sensation de "quelque chose de bâclé"

"La ratification de l'accord entre le Mercosur et l'Union européenne n'est pas acquise, lance l'eurodéputée centriste Marie-Pierre Vedrenne, qui siège à la Commission du commerce international. "Pour autant, ce que je peux constater, c'est que la Commission européenne a entendu les craintes et les doutes légitimes que la France mais aussi d'autres Etats membres pouvaient avoir."

Un argument balayé par la gauche européenne. Les sociaux-démocrates monnayeront sans doute très cher leur soutien au texte, à l'image d'Eric Sargiacomo, qui ne se voit pas le voter en l'état. "On a quand même une grosse sensation de quelque chose de bâclé à travers cette clause de sauvegarde pour sauver au moins la face d'un Etat en particulier, de deux peut-être, avec l'Italie et la France. Non, ce n'est pas satisfaisant." D'autres eurodéputés, à droite comme à gauche, se montreront peut-être plus sensibles à l'argument de la Commission européenne qui appelle à diversifier les débouchés commerciaux, sur fond de tension commerciale avec les Etats-Unis et la Chine.

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