NBA : Wembanyama en mode MVP, Yabusele à New York, un record de 19 joueurs... Qu'attendre des Français cette saison ?

Ils seront 19 Français, un record absolu, à évoluer en NBA lors de la saison 2025-2026, qui reprend mardi. Tour d'horizon des différentes dynamiques pour les Tricolores.

Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Les Français Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele et Zaccharie Risacher seront parmi les principaux Français à suivre cette saison. (AFP / MAXPPP / SIPA)
Les Français Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele et Zaccharie Risacher seront parmi les principaux Français à suivre cette saison. (AFP / MAXPPP / SIPA)

La NBA reprend ses droits, mardi 21 octobre, et avec elle, les Tricolores feront leur retour sur les parquets. Cette saison, ils seront 19 – dont six issus de la dernière draft en juin, un record – en comptant ceux bénéficiaires à cette date d'un two-way-contract, un contrat permettant à un joueur de naviguer entre l'équipe NBA principale et son équipe affiliée à l'échelon en dessous, la G-League, tout en étant payé selon le niveau auquel il joue.

Mais tous n'auront pas le même statut, temps de jeu et ambitions. Tour d'horizon alors qu'un Français, Ousmane Dieng, sera déjà sur les parquets cette nuit pour recevoir sa bague de champion acquise en juin avec Oklahoma City. Le champion ouvrira le bal face aux Houston Rockets du dernier arrivé, Kevin Durant, élu MVP avec.... Oklahoma City en 2014.

Ils vont jouer les premiers rôles dans leur équipe

Que ce soit sur un parquet, dans un couloir ou dans cette section, il est immanquable. Visiblement très bien remis de sa thrombose veineuse, Victor Wembanyama aborde sa troisième saison NBA avec un statut qui ne cesse de grimper. Désormais clair leader des San Antonio Spurs, celui qui est désormais mesuré à 2,24 mètres aura un objectif principal : emmener enfin les Texans en playoffs, qu'ils n'ont plus joués depuis 2019. À titre personnel, il est le grand favori au titre de défenseur de l'année, mais pourrait aussi avoir son mot à dire pour le trophée roi, le MVP, en cas de bon bilan des Spurs.

Derrière la nouvelle locomotive française, Rudy Gobert conserve son crédit dans la grande ligue. À 33 ans, il est toujours la tour de contrôle de Minnesota Timberwolves mais a réalisé, l'an passé, sa moins bonne saison statistique (12 points, 10,9 rebonds, 1,4 contre en moyenne par match) depuis sa troisième année en NBA, en 2015-2016. À l'amorce de la dernière partie de sa carrière NBA, "Gobzilla" visera ce qu'il lui manque depuis son arrivée en 2013 : un titre.

Enfin, un autre patron de l'équipe de France poursuit son retour. Après une expérience décevante à Boston (2017-2018), Guerschon Yabusele est revenu en NBA la saison passée, fort de ses JO éclatants. À Philadelphie, il a bien fait fructifier son temps (11 points, 5,6 rebonds en 27 minutes), malgré le marasme des Sixers. Désormais aux New York Knicks, il va pouvoir s'intégrer à une équipe qui joue dur et a l'ambition de terminer très haut à l'Est. Tout ce qu'il aime.

Ils sont en pleine progression et prennent de l'épaisseur

Draftés il y a un ou deux ans, ces trois joueurs font déjà partie du young core (groupe de jeunes à haut potentiel) de leur équipe. Premier choix de la dernière draft, Zaccharie Risacher a déjà trouvé ses marques aux Atlanta Hawks (75 matchs joués, 12,6 points en 24 minutes par match). Apprécié de la star Trae Young, joueur collectif et bon défenseur, le natif de Malaga suit les traces de Nicolas Batum dans son profil NBA. S'il augmente encore son niveau offensif, il deviendra un joueur très prisé. 

Les deux autres sont à trouver du côté des Washington Wizards. Si l'effectif du club de la capitale incite à tout sauf l'optimisme, Alexandre Sarr représente, lui, un grand espoir pour les Magiciens. Le deuxième choix de la draft 2024 a déjà montré en année une, son potentiel défensif considérable (1,5 contre/match). Dans une raquette dépeuplée, il devrait facilement augmenter sa moyenne de points par match (13 la saison passée).

Pour Bilal Coulibaly, qui va manquer les premiers matchs de la saison pour blessure, la situation est presque semblable. Mais avec un an d'avance sur Sarr en NBA, l'ancien coéquipier de Wembanyama aux Mets doit désormais passer le stade supérieur pour ne pas rester au rang d'espoir. Objectif : devenir une menace offensive fiable, afin d'aider la pire attaque de NBA la saison passée.

Ils peuvent espérer un bon temps de jeu

À 36 ans, Nicolas Batum entre dans son ultime saison NBA et n'a plus rien à prouver. Aux Los Angeles Clippers, son temps de jeu sera limité mais il reste un formidable glue guy (joueur polyvalent), apprécié de son coach Tyronn Lue. Il peut espérer une quinzaine de minutes par match, lui qui en jouait 17,5 l'an passé.

Dans cette catégorie, on peut également citer Moussa Diabaté et Tidjane Salaün (Charlotte). Le premier, qui avait refusé de revenir avec les Bleus pour l'Euro cet été, s'est fait remarquer avec les Hornets l'an passé. Excellent rebondeur, le Français a gagné sa place dans la rotation (17,5 minutes) et il tentera de capitaliser dessus, tout comme Salaün, qui avait montré des promesses mais aussi des faiblesses pour sa première saison. 

Enfin, les trois rookies draftés au premier tour en juin, Noa Essengue (12e), Joan Beringer (17e) et Nolan Traoré (19e) auront forcément leur chance. Aux Chicago Bulls, Noa Essengue s'est déjà distingué en présaison et la concurrence n'est pas féroce au poste d'ailier-fort. Aux Minnesota Timberwolves, elle le sera forcément plus au poste de pivot pour Joan Beringer, qui a devant lui... Rudy Gobert.

Le quadruple meilleur défenseur de la ligue sera sans doute également une excellente aide pour développer le potentiel intrigant de l'ancien de la SIG Strasbourg. Enfin aux Brooklyn Nets, Nolan Traoré aura un coup à jouer puisqu'il sera en rivalité pour le poste de meneur titulaire avec un autre rookie, le Russe Egor Demin, choisi 11 places avant lui à la draft.

Ils vont devoir se battre pour une place

La guerre pour les places est impitoyable en NBA. Killian Hayes, récemment libéré par Cleveland après trois matchs de présaison peu convaincants (quatre points en dix minutes par match), a encore pu l'observer. Pour les trois draftés cette année au second tour, Noah Penda (32e, Orlando), Maxime Raynaud (42e, Sacramento), Mohamed Diawara (51e, New York Knicks), dont le contrat n'est pas garanti, il faudra rapidement se montrer pour espérer continuer l'aventure.

Même situation pour Pacôme Dadiet (New York Knicks), Rayan Rupert et Sidy Cissoko (Portland) et Ousmane Dieng (Oklahoma City) qui jouaient moins de douze minutes par match l'an passé et tenteront de fructifier le peu de minutes qui leur sont offertes.

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