Agressions sexuelles au collège-lycée Saint-Augustin de Bitche : après les révélations d'ICI Lorraine, le parquet de Sarreguemines a ouvert une enquête préliminaire début juin

La station ICI Lorraine avait dévoilé le 9 juin les témoignages d'anciens élèves de Saint-Augustin, dans la Moselle, qui affirmaient avoir subi des abus sexuels de la part du personnel de l'institution.

franceinfo

Radio France

Publié le 03/07/2025 18:57

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L’ancien collège-lycée Saint-Augustin de Bitche (Moselle) a fermé en 2012. (JULIE SENIURA / ICI LORRAINE / RADIOFRANCE)

Le parquet de Sarreguemines a ouvert début juin une enquête préliminaire après les révélations d'ICI Lorraine (ex-France Bleu) concernant des agressions sexuelles au collège-lycée Saint-Augustin de Bitche (Moselle), rapporte ce jeudi la locale.

Les potentielles victimes appelées à se manifester

Le parquet appelle désormais toutes les victimes à se faire connaître et ce, en dépit de la prescription dans certains cas. "La question de la prescription est très technique", explique le procureur Olivier Glady. Il vaut donc mieux "la soumettre à l'appréciation du magistrat du parquet plutôt que partir perdant". Et le magistrat d'ajouter que même si les faits sont prescrits, "si le suspect devait être encore vivant", il proposerait malgré la prescription "de le faire entendre sur les faits".

Les gendarmes de Sarreguemines ont été saisis du dossier. Quant aux personnes qui ne vivraient plus en Moselle et qui souhaiteraient témoigner, le procureur leur conseille de lui écrire directement, par courrier postal ou par mail. Depuis l'ouverture de cette enquête préliminaire, début juin, il y a eu un signalement.

Début juin, ICI Lorraine affirmait qu'un prêtre, l'abbé Joseph Didelon, aujourd'hui mort, était accusé par des élèves internes au collège-lycée Saint-Augustin de Bitche (Moselle) d'agressions sexuelles pendant au moins 25 ans. Lors de son enquête qui a duré plus de trois mois, la radio était parvenue à identifier une dizaine de victimes. Fin juin, ICI Lorraine avait mis à jour de nouveaux témoignages mettant en cause l'abbé Joseph Didelon mais aussi d'autres agresseurs présumés.