L'évêque Jacques Gaillot, figure contestataire et progressiste au sein de l'Eglise, est mort à 87 ans
En 1995, il avait été destitué par Rome de sa charge d'évêque d'Evreux en raison de ses prises de position qui déplaisaient à une frange conservatrice de l'épiscopat.
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Il avait défendu la cause des divorcés, des homosexuels, des immigrés, ou encore le droit au blasphème. L'évêque Jacques Gaillot est mort, mercredi 12 avril, à l'âge de 87 ans, a annoncé la Conférence des évêques de France (CEF). Il avait été hospitalisé à Paris pour un cancer du pancréas, selon le diocèse d'Evreux. "Au-delà de certaines prises de position qui ont pu diviser, nous nous rappelons qu'il a surtout gardé le souci des plus pauvres et des périphéries", a déclaré la CEF.
L'évêque avait été déchargé par le Vatican en 1995 de ses fonctions à la tête de l'évêché d'Evreux en raison de ses positions contestataires. Très engagé sur les terrains sociaux, il avait été critiqué dans l'épiscopat français en raison de ses prises de position qui sortaient de la réserve requise pour les évêques. Son limogeage avait été perçu comme une sanction des conservateurs, appuyés par Jean-Paul II.
Un entretien avec le pape en 2015
Après son éviction du diocèse d'Evreux, il avait été nommé à titre honorifique évêque "in partibus" de Partenia, un diocèse de Mauritanie disparu au Ve siècle. Jacques Gaillot fait alors de ce diocèse "virtuel" un instrument de défense des exclus (sans-papiers, SDF, etc.). "Jusqu'à encore récemment, il continuait à aller voir des prisonniers en prison", a expliqué de son côté l'un de ses proches, cité par l'AFP. Il était co-président de l'association Droits devant, qu'il avait créée en 1994 avec le chanteur Jacques Higelin, le médecin Léon Schwartzenberg et le philosophe Albert Jacquard, et qui lutte contre la précarité et l'exclusion.
En septembre 2015, il avait été reçu par le pape François pendant près d'une heure. "Le pape a dit à monseigneur Gaillot : 'Ce que vous faites pour les exclus, c'est bien'", avait rapporté France Télévisions.
Jacques Gaillot avait reconnu, en 2010, avoir accueilli dans son diocèse un prêtre coupable d'actes pédocriminels. Ce prêtre canadien, Denis Vadeboncoeur, avait été autorisé par l'Eglise à exercer en France malgré une condamnation à 20 mois de prison au Canada en 1985 pour de multiples faits de pédocriminalité. Au courant de ces faits, Jacques Gaillot l'avait nommé en 1988 curé et vicaire épiscopal, le mettant en contact avec des enfants dans l'ouest de l'Eure. Il a reconnu "une erreur" et expliquait qu'"à l'époque, l'Eglise fonctionnait ainsi".
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