Prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil : "Nous avons l'habitude, ils se fatigueront avant nous", réagit le syndicat FO Justice, après les incidents

Des détenus ont plusieurs fois tenté d'inonder la prison, tandis que certains ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions d'incarcération.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
La prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

"Le Syndicat FO Justice apporte son soutien total et inconditionnel à l’ensemble des personnels de Vendin-le-Vieil, tous corps et grades confondus : tenez bon", écrit le syndicat dans un communiqué ce vendredi, après deux nuits agitées dans le quartier de haute sécurité dédié aux narcotrafiquants de la prison. Les détenus ont plusieurs fois tenté d'inonder la prison, certains ont entamé une grève de la faim, pour protester contre leurs conditions d'incarcération.

Le syndicat dénonce des "pressions" que tentent d'exercer les détenus, mais "mis sous cloche et coupés du monde extérieur, ils finiront par rentrer dans le rang. Mieux, ils finiront par coopérer et le pari sera gagné. Quoi qu’il en soit, nous ne céderons pas un pouce de terrain", réplique FO Justice. "Inondations, grève de la faim, blocage des cours de promenade… Nous avons l’habitude, ils se fatigueront avant nous".

"Il leur appartient d’accepter de changer et de coopérer"

Le syndicat des personnels pénitentiaires voit, dans ces incidents, des manœuvres des avocats des détenus. "Si [les détenus] de Vendin-le-Vieil ne se satisfont pas de leurs conditions de détention et souhaitent être transférés, il leur appartient d’accepter de changer et de coopérer. Leurs conseils seraient d’ailleurs bien avisés de les y encourager, plutôt que de leur suggérer des stratégies, parfois douteuses, qui ont déjà été tentées par le passé, et n’ont jamais réussi à faire fléchir l’administration et ses personnels".

Enfin, le communiqué défend l'existence même de l'établissement de haute sécurité dédié aux narcotrafiquants. Un projet "revendiqué et défendu" depuis 2018, et "aujourd'hui devenu réalité". Pour le syndicat, il permettra "à terme, d’affecter l’ensemble des détenus en fonction de leur profil et de leur niveau de dangerosité, avec des règles et une sécurité adaptées".

La création "très prochainement" d'un "deuxième établissement avec les mêmes règles, permettra d'être encore plus efficients et de mettre hors d'état de nuire les détenus haut du spectre de la criminalité organisée". "Pour que jamais, plus jamais, nous n'ayons à revivre un drame tel que celui d'Incarville", conclut le syndicat.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.