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Prison de Fresnes : Eric Dupond-Moretti affirme ne "jamais avoir été informé" au sujet de l'organisation de "Kohlantess"

Le ministre de la Justice avait fermement condamné l'événement dans un tweet publié samedi, annonçant avoir demandé l'ouverture d'une enquête.

franceinfo

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Publié le 23/08/2022 17:18 Mis à jour le 24/08/2022 00:19

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Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti lors d'un déplacement à Fleury-Mérogis (Essonne), le 23 août 2022.  (Lauriane Delanoë / Radio France / franceinfo) — Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti lors d'un déplacement à Fleury-Mérogis (Essonne), le 23 août 2022. (Lauriane Delanoë / Radio France / franceinfo)

"Je n'ai jamais été informé." En déplacement à Fleury-Mérogis (Essonne) mardi 23 août, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a assuré au sujet de l'événement "Kohlantess" organisé à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) fin juillet que "ce qui a été validé, c'est une compétition Koh-Lanta, dans laquelle il n'a jamais été question de karting". "Si j'avais su, ça n'aurait pas eu lieu", a-t-il également martelé.

Pour lui, l'organisation de cet événement est contraire aux deux rôles qu'il prête à la prison : la sanction et la réinsertion. "Dans ces images (de l'événement "Kohlantess" à Fresnes) que j'ai vues, il n'y a ni sanction, ni réinsertion", a réagi le ministre. Eric Dupond-Moretti assure que l'enquête qu'il a demandée met en évidence une "initiative du directeur de la prison de Fresnes avec l'organisateur", ajoutant que les conclusions de ce rapport d'enquête seraient disponibles "dans les heures qui viennent."

Après la publication des images de l'événement "Kohlantess en prison" sur les réseaux sociaux, la polémique s'est enflammée. En réponse, le ministre de la Justice s'est fendu d'un tweet, samedi, pour annoncer l'ouverture d'une enquête. Eric Dupond-Moretti a évoqué des "images choquantes" et estimé que "la lutte contre la récidive" ne "passait pas par le karting". De son côté, l'organisateur de l'événement a reconnu "un acte controversé" tout en précisant avoir voulu montrer "un moment d'humanité entre détenus, surveillants et jeunes du quartier", sur le plateau de CNews lundi.