Pédocriminalité via la messagerie Telegram : "Ça ne représente que la pointe de l'iceberg", déplore l'association La Voix de l'Enfant

Plus de 50 hommes ont été interpellés en France, après le démantèlement d'un réseau de pédocriminalité.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Martine Brousse, la présidente de l'association La Voix de l'Enfant, en juin 2012. (MAXPPP)
Martine Brousse, la présidente de l'association La Voix de l'Enfant, en juin 2012. (MAXPPP)

Alors qu'une cinquantaine d'hommes ont été interpellés, partout en France, car soupçonnés de pédocriminalité, sur franceinfo, jeudi 22 mai, la présidente de l'association La Voix de l'Enfant, Martine Brousse, estime que : "Ça ne représente que la pointe de l'iceberg".

"Nous ne sommes pas étonnés", ajoute-t-elle, "ça fait des années que nous informons des risques, justement de ce qui est en train de se propager sur les réseaux sociaux et sur les réseaux cryptés". Les 55 hommes interpellés, âgés de 25 à 75 ans, échangeaient sur la plateforme Telegram, infiltrée par les enquêteurs. "Il faut que ce combat contre les pédocriminels ait les mêmes moyens que le combat contre le terrorisme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", déplore-t-elle.

"Systématiquement une injonction de soins et un suivi socio-judiciaire"

La présidente de la Voix de l'Enfant préconise que pour "toutes les condamnations d'agressions ou de violences sexuelles sur un enfant", il y ait "systématiquement, prononcée, une injonction de soins et un suivi socio-judiciaire". Martine Brousse s'appuie sur l'exemple de Joël Le Scouarnec, ce chirurgien jugé en ce moment pour des faits de viols et violences sexuelles sur plus de 300 victimes, et condamné une première fois en 2005 pour détention d'images pédopornographiques.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.