Affaire Laurent Bigorgne : l'ex-patron de l'Institut Montaigne condamné à 12 mois de prison avec sursis pour avoir drogué une ex-collaboratrice
Ce proche d'Emmanuel Macron est également condamné à verser 2 000 euros d'amende. Son avocat a annoncé qu'il allait "immédiatement" faire appel.
L'ex-directeur de l'Institut Montaigne Laurent Bigorgne a été condamné, jeudi 8 décembre à Paris, à douze mois de prison avec sursis et 2 000 euros d'amende pour avoir drogué à son insu son ancienne belle-sœur et collaboratrice lors d'une soirée en février dernier.
Le tribunal correctionnel a considéré que Laurent Bigorgne, un proche d'Emmanuel Macron, avait administré cette drogue "afin de commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle", requalifiant ainsi les faits.
La peine prononcée est en deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé le 10 novembre dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et une obligation de soins, sans retenir l'intention sexuelle. L'ancien tout-puissant patron du think tank libéral était absent au délibéré.
Laurent Bigorgne va faire appel
Son avocat, Sébastien Schapira, a annoncé qu'il allait "immédiatement" faire appel de cette "décision insensée, incohérente". "C'est une reconnaissance de ce qu'il s'est passé et des faits, et une reconnaissance complète", a pour sa part salué son ex-belle-sœur, Sophie Conrad, après le délibéré.
Elle avait déposé plainte dans la nuit du 22 au 23 février, après un dîner au domicile de Laurent Bigorgne, qui était son supérieur, mais aussi l'ex-mari de sa sœur. Après une demi-coupe de champagne, elle avait ressenti des symptômes de prise de drogue et était parvenue à quitter les lieux pour se rendre à l'hôpital. Une expertise a ensuite révélé qu'elle avait absorbé de la MDMA, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines, aussi appelée ecstasy.
Placé en garde à vue, Laurent Bigorgne avait rapidement reconnu avoir pris ce soir-là de la cocaïne et versé de la MDMA dans le verre de Sophie Conrad, mais il a toujours contesté une intention sexuelle. Il a démissionné de l'Institut Montaigne le 27 février, après onze ans à sa tête. Depuis le début de l'affaire, Sophie Conrad avait regretté que "le motif sexuel n'ait pas été reconnu".
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