: Vidéo Fin de vie : père d'un jeune homme plongé dans le coma depuis 2005, Maxime Danielou "n'hésite pas" à réclamer la légalisation de l'euthanasie
Invité de franceinfo vendredi, Maxime Danielou se bat depuis des années pour que son fils, plongé dans le coma depuis vingt ans, puisse mourir dignement.
Même après des années de combat, l'émotion reste palpable dans la voix de Maxime Danielou. Avec son épouse, il se bat depuis des années pour que leur fils Benjamin, victime d'un accident de scooter lors d'un voyage en Thaïlande en 2005 et plongé dans un coma végétatif depuis, puisse mourir dignement. "Aujourd'hui, Benjamin est cloué au lit", "totalement immobile" et il "ne réagit à rien", "il n'a plus de cerveau", témoigne Maxime Danielou, vendredi 11 avril, sur le plateau de franceinfo.
La veille, le septuagénaire a pu s'entretenir avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sur le plateau de "C à vous" sur France 5. Elle "ne m'a laissé aucun espoir" quant à la situation de son fils, regrette-t-il. Et cela, malgré l'examen en mai dans l'hémicycle des deux projets de loi sur la fin de vie, l'un sur l'aide médicale à mourir et l'autre sur les soins palliatifs. En effet, le texte examiné n'envisage le recours au suicide assisté que si le malade est en capacité d'exprimer "sa volonté de façon libre et éclairée."
La famille refuse une "atroce" privation de nourriture
Aujourd'hui, la seule solution qui s'offre aux parents de Benjamin, "est [de] le laisser crever", en le privant "de nourriture et d'eau jusqu'à ce qu'il meure", tance avec des mots crus Maxime Danielou. "Qui accepterait qu'un de ses proches meure dans ces conditions ? C'est atroce !", ajoute-t-il. Le père de trois enfants plaide pour la légalisation de "l'euthanasie" et assure n'être "pas le seul".
"L'Assemblée nationale doit entendre l'ensemble des Français et pas seulement quelques associations !"
Maxime Danielou, père d'un jeune homme dans le coma depuis 2005à franceinfo
Maxime Danielou est venu sur le plateau de franceinfo avec des photos de son fils datant d'avant l'accident. On y voit un jeune homme souriant lors de voyages ou de repas de famille. "C'est l'image que je veux garder de mon fils", explique-t-il, "et pas celle où je le vois agoniser dans un lit".
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