"Ce n'est pas quelque chose qui est très valorisé" : pourquoi les mères sont plus nombreuses que les pères chez les représentants de parents d'élèves

Vendredi et samedi se tiennent les élections des représentants des parents d'élèves dans les écoles de France. Des responsabilités qui reviennent majoritairement aux femmes.

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
En 2024, un peu plus d'un parent sur deux a voté pour les élections des représentants de parents d'élèves. (VANESSA MEYER / MAXPPP)
En 2024, un peu plus d'un parent sur deux a voté pour les élections des représentants de parents d'élèves. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Si vous avez des enfants scolarisés, vous serez sûrement amenés à élire les représentants des parents d'élèves vendredi 10 et samedi 11 octobre. Ces élus siègent ensuite au sein des conseils d'écoles et conseils d'administration pour les collèges et lycées. L'an dernier, le taux de participation des parents avait atteint 54,84 %. Et parmi les candidats, une majorité de femmes : des mères qui s'investissent davantage que les pères.

Carole est représentante de parents d'élèves à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, depuis sept ans. Cette mère de deux enfants constate à chaque rentrée la même chose : "Cette année, il y a deux hommes pour dix femmes parmi les élus maternels et six hommes pour 19 femmes chez les élémentaires."

Le piège du "double standard"

Pour Carole, si les femmes constituent l'écrasante majorité des conseils d'école, c'est avant out dû aux représentations sociales, encore très prégnantes dans notre société. "C'est un rôle de terrain qui est quotidien. Ce n'est pas quelque chose qui est très valorisé", explique-t-elle. La mère de famille dénonce par ailleurs un "double standard".

"Pour un homme, on va dire que c'est super, que c'est un super papa, hyper investi, qui vient au conseil d'école... Si c'est une mère, on va dire que c'est normal."

Carole, représentante de parents d'élèves à Montreuil

à franceinfo

Mais cette surreprésentation évolue, au fil des niveaux de classe : plus les enfants grandissent, plus les hommes s'investissent, même s'ils restent largement minoritaires. C'est le constat que dresse Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE. "La donne peut changer et évoluer au collège parce qu'il y a plus d'enseignants, il y a plus d'interlocuteurs et il y a aussi des questions d'orientations, détaille-t-il. Effectivement, c'est à ce moment-là que peut-être le papa s'implique plus dans cette relation au quotidien. Et ça se renforce au lycée."

Les hommes sont également plus présents quand on monte en responsabilité et en hiérarchie dans ces associations de parents d'élèves. C'est d'ailleurs souvent le cas dans le milieu associatif, plus généralement.

Le reportage de Noémie Bonnin

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