Éducation : le syndicat SE-Unsa s'inquiète des restrictions budgétaires et des conséquences d'un éventuel nouveau changement de ministre

La ministre Elisabeth Borne, comme ses collègues, est en sursis après l'annonce d'un vote de confiance au gouvernement le 8 septembre prochain.

Article rédigé par franceinfo
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La ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne à Paris, le 29 juin 2025. (JULIE SEBADELHA / AFP)
La ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne à Paris, le 29 juin 2025. (JULIE SEBADELHA / AFP)

À quelques jours de la rentrée scolaire, le syndicat SE-Unsa s'inquiète des restrictions budgétaires et des conséquences d'un éventuel nouveau changement de ministre à la tête de l'Éducation nationale. Élisabeth Borne, doit donner ses grandes orientations mercredi 27 août dans l'après-midi, mais la ministre, comme ses collègues, est en sursis après l'annonce d'un vote de confiance au gouvernement le 8 septembre prochain. L'Unsa participera à une intersyndicale de l'Éducation prévue mercredi prochain pour décider d'une éventuelle mobilisation dans le contexte de contestation sociale en cette rentrée, indique mercredi sur France Inter Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat.

"Le problème de la valse des ministres de l'Éducation nationale depuis trois ans - on a eu six ministres en trois ans, certains n'ont même pas fait de rentrée - c'est que tous veulent faire des réformes", souligne Jérôme Fournier. "Donc aujourd'hui, la profession est dans l'attente d'un nouveau ministre et de savoir ce qui va encore se passer. Est-ce qu'on va encore avoir une nouvelle réforme alors qu'on n'a pas digéré les précédentes ? L'école, ça se gère sur le temps long et on ne peut pas changer les choses tous les six mois, ce n'est pas possible."

"L’école, c'est un investissement et il faut y mettre l'argent"

Parmi les nouveautés cette année, il y a l'épreuve de mathématiques au bac, une réforme du brevet et l'arrivée de l'éducation à la vie affective et à la sexualité. Cela s'ajoute au manque de moyens, de formation, de recrutements, dénoncé depuis plusieurs années par les professionnels du secteur. Le tout dans un contexte de restrictions budgétaires. "On ne nie pas la réalité économique du pays, mais ce sont des choix budgétaires qui sont à faire. Nous, on estime que l'école, c'est un investissement et qu'il faut y mettre l'argent pour que nos enfants soient correctement formés et qu'on leur donne le meilleur avenir possible", souligne Jérôme Fournier.

Le baromètre annuel de l'Unsa Éducation, auquel ont répondu plus de 53 000 personnels pour cette rentrée, confirme un écœurement de ces professionnels, 77% d'entre eux ne conseillant pas leur métier. "On a des réformes, un manque de budget, un manque de soutien qui font que beaucoup de collègues n'ont plus envie d'exercer ce métier qu'ils avaient choisi au départ", explique le secrétaire national du syndicat SE Unsa.

Le SE-Unsa a d'ores et déjà "déposé une alerte sociale auprès du ministère concernant la situation des directeurs et directrices d’école", indique-t-il dans un communiqué publié mardi, première étape avant un appel à la grève. Il dénonce les restrictions budgétaires et les conditions de travail des directeurs d'école, qui "se sont dégradées", avec notamment de nombreuses tâches administratives.

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