Affaire Bétharram : François Bayrou promet de rendre publics tous les documents produits à son audition

Le Premier ministre a répondu à une nouvelle attaque d'une députée LFI, mardi, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre, François Bayrou, brandit une lettre du directeur de Notre-Dame de Bétharram, le 20 mai 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Le Premier ministre, François Bayrou, brandit une lettre du directeur de Notre-Dame de Bétharram, le 20 mai 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris. (JULIEN DE ROSA / AFP)

François Bayrou toujours offensif sur le dossier Bétharram. Le Premier ministre a promis, mardi 20 mai, de rendre publics tous les documents qu'il a produits devant la commission d'enquête sur les violences physiques et sexuelles faites aux enfants, née du scandale de Bétharram. "Pour que cette polémique soit close, j'ai l'intention, dans les 48 heures, de mettre en ligne la totalité des documents (...) qui montreront que ces accusations sont scandaleusement inexactes et qui, je l'espère, permettront à tous ceux qui sont intéressés de se faire une opinion loyale", a affirmé le Premier ministre devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.

Il répondait à la députée de La France insoumise Sarah Legrain, qui l'interrogeait sur un document du collège-lycée Bétharram selon lequel un surveillant condamné pour violences sur un élève en 1996 faisait toujours partie de l'établissement en 1997-1998, contredisant une lettre du directeur de l'époque, citée par François Bayrou lors de son audition, assurant qu'il avait été licencié. Le Premier ministre a tenu à citer à nouveau mardi cette lettre, datée du 5 novembre 1996 et dont l'AFP s'est procuré une copie, dans laquelle le directeur de l'époque de Bétharram affirme à l'inspecteur : "Je viens de licencier, même si cela risque d'avoir des retombées, le surveillant avec une 'certaine conception de la discipline'."

"Dévoiement" de la commission d'enquête parlementaire

Dans ce dossier qui lui colle à la peau depuis plusieurs mois, François Bayrou, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques, est notamment accusé par la gauche d'avoir été au courant dans le passé des agissements dénoncés aujourd'hui, et d'être intervenu dans une affaire judiciaire impliquant un religieux de Bétharram accusé de viol.

Mardi, il a estimé que LFI avait "dévoyé" la commission d'enquête "de sa vocation et de son sujet" et accusé de nouveau une témoin-clé de l'affaire Bétharram, Françoise Gullung, d'"affabulation", alors que cette dernière, ancienne enseignante de Bétharram, considère que c'est le Premier ministre qui fait "erreur"."Je sais bien que ça vous gêne", a ajouté à ce sujet François Bayrou dans le brouhaha, alors que la députée LFI Ségolène Amiot le qualifiait de "menteur".

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