"Ils ont une école mais ils n'y vont pas" : l'amertume des recalés d'APB face aux étudiants qui désertent les amphis
Le syndicat Unef organisait mercredi une manifestation de la dernière chance devant le ministère de l'Enseignement supérieur à Paris. L'objectif : obtenir une place pour les élèves définitivement recalés d'Admission post-bac.
Cette année, 3 700 bacheliers n'ont pas d'affectation à l'université. Ce sont les chiffres officiels, publiés à l'issue de la procédure complémentaire d'Admission post-bac (APB). Mercredi 4 octobre, le syndicat étudiant Unef a donc tenté une manifestation de la dernière chance, devant le ministère de l'Enseignement supérieur, à Paris. Les représentants de l'organisation ont déposé les dossiers de 500 élèves recalés. Ces laissés pour compte d'APB regardent désormais l'année universitaire de loin, entre résignation et amertume.
Une mention Bien au bac, pas de place à la fac
Après trois mois estivaux d'angoisse et d'attente, Nadia n'a absolument rien et l'année universitaire est entamée. Cette jeune fille est toujours sur liste d'attente. "J'ai été deuxième sur la liste de l'école de commerce de Bessières à partir du mois de juin et ça n'a jamais bougé, déplore-t-elle. Je les ai appelés en leur demandant si c'était possible de trouver une place parce que je suis quand même deuxième. Ils m'ont dit que c'était complet." Nadia n'a aujourd'hui plus d'espoir quant à l'idée de trouver une place à la fac et se résigne.
Je vais travailler et je vais passer mon permis, c'est mieux que de rester à ne rien faire.
Nadia, candidate recalée d'APBà franceinfo
De son côté, Delphine a obtenu son bac professionnel avec la mention Bien. Aujourd'hui, elle déchante : "Je m'ennuie, j'aimerais bien être en cours. J'ai postulé dans tout et n'importe quoi mais j'ai été refusée donc maintenant je pense qu'il va falloir que je l'accepte..." La jeune femme va donc devoir trouver de quoi occuper l'année universitaire, avant de se réinscrire.
Des élèves recalés et des amphis qui se vident
Delphine et Nadia enragent de voir que, dès le début du mois d'octobre, comme tous les ans, les amphithéâtres des universités commencent à se vider : "J'ai appelé des universités. On me dit qu'il y a de la place dans les amphis mais personne ne se désinscrit pour garder les bourses", s'agace Delphine. Elle déplore : "Nous, on se retrouve sans rien, eux ils ont une école mais ils n'y vont pas."
Des étudiants qui désertent la fac quand d'autres rêveraient d'y entrer : selon l'Unef, il est encore temps pour les universités d'inscrire des bacheliers recalés. Le syndicat étudiant en appelle à la ministre de l'Enseignement supérieur pour forcer la main des universités.
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