Nouvelles brigades de gendarmerie : "Plus il y a de 'bleu' sur le terrain, moins il y a d'insécurité", insiste Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur était l'invité de franceinfo, mardi matin, pour revenir sur l'annonce qu'a faite lundi Emmanuel Macron sur l'implantation de 239 nouvelles brigades de gendarmerie en zones rurales et péri-urbaines.
"Plus il y a de 'bleu' sur le terrain, plus il y a de policiers, plus il y a de gendarmes, moins il y a d'insécurité", a déclaré mardi 3 octobre sur franceinfo Gérald Darmanin, alors qu'Emmanuel Macron a dévoilé lundi 2 octobre l'implantation de 239 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales et péri-urbaines.
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"C'est pour ça qu'on a augmenté fortement les effectifs de police et de gendarmerie depuis six ans", a ajouté le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, qui reconnaît toutefois que cela ne suffit pas. "En 30 ans, la République a supprimé 500 brigades de gendarmerie sur tout le territoire national. Nous en recréons 240 à la demande du président de la République. Ça ne compense pas encore puisqu'il faut sans doute encore faire un effort de proximité."
La réponse pénale et le lien judiciaire avec le ministère de la Justice sont importants, a insisté Gérald Darmanin : "C'est pour ça qu'on a fait une grande réforme de la police nationale pour qu'il y ait plus de gens qui fassent des enquêtes." En ce qui concerne les violences familiales, "c'est 400 000 enquêtes par an pour les policiers et les gendarmes, pour les femmes ou les enfants victimes de violences à l'intérieur du cocon familial."
Mettre l'accent sur les services publics
Les deux tiers des nouvelles brigades seront mobiles et donc ne seront pas installées dans une gendarmerie en particulier. "La délinquance est itinérante. Vous avez des choses évidentes comme l'Oyapock et le Maroni (fleuves qui délimitent la Guyane). Le Touquet ou Deauville, ce sont des touristes, surtout l'été, des grandes étendues de plages et donc nous avons fait des brigades équestres", a expliqué Gérald Darmanin. Le ministre poursuit en citant Les Landes et la Gironde où des brigades vont être mises en place pour lutter contre les feux de forêt. "Les élus veulent que les gendarmes soient présents chez eux", même si ce sont des unités mobiles, selon le ministre.
Au-delà des problèmes de sécurité, le gouvernement veut mettre l'accent sur les services publics. Après la crise des Gilets jaunes en 2018, et le "grand débat" qui a suivi, "le président de la République a demandé qu'on adapte les services publics pour faire venir la population notamment dans les territoires ruraux" alors que "pendant, longtemps, on a pensé qu'il fallait adapter le service public à la population." Et là, "nous avons changé de logiciel".
Gérald Darmanin a rappelé que la police et la gendarmerie se complétaient. "La police nationale, en général, travaille dans des communes de plus de 20 000 habitants. La gendarmerie nationale, en général, dans les communes de moins de 20 000 habitants et la police municipale relève de la compétence du maire, elle applique les arrêtés du maire. Le rôle de l'Etat c'est de garantir la sécurité, ce n'est pas le rôle du maire et nous le faisons en renforçant de manière inédite les moyens." L'augmentation du nombre de gendarmes ne signifie pas que celui des policiers va baisser. "Pendant le quinquennat précédent, le président a créé plus de 10 000 postes de policiers et de gendarmes. Les effectifs des services de renseignement ont été doublés. Pendant ce quinquennat, il y a autant de créations de policiers que de gendarmes, 3 500 policiers et 3 500 gendarmes", a assuré Gérald Darmanin.
Brigades mobiles et "en dur"
Emmanuel Macron avait annoncé la création de ces nouvelles brigades en janvier 2022, lors d'un discours consacré à la sécurité intérieure à Nice (Côte-d'Azur). Depuis plusieurs mois, l'Élysée et le ministère de l'Intérieur travaillaient avec des maires et des parlementaires afin d'établir la répartition de ces brigades en zone rurale.
Il y aura "entre une et quatre brigades" de plus "dans chaque département, y compris en Outre-Mer", avait déjà précisé l'Elysée, fin septembre. Il s'agira de "brigades mobiles avec six gendarmes" (qui se déplaceront en camion entre les différentes communes) ou "de brigades fixes, 'en dur', avec une dizaine de gendarmes". "Ça concerne pas mal de territoires en périurbain qui ont perdu des brigades, et aussi en rural", avait ajouté la présidence, promettant "les premières créations de brigades mobiles et fixes" à partir de "novembre 2023". Au total, 2 144 gendarmes seront recrutés.
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