"On ne veut pas de vous ici" : des étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne exclus d'un groupe de discussion WhatsApp pour leur nom à consonance juive, la justice saisie

Publié le 17/09/2025 23:05 Mis à jour le 17/09/2025 23:05

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France 2 - J. Beneina, F. Mathieux, E. Guyomard, T. Donzel, C. Beauvalet. - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

De jeunes étudiants exclus d'un groupe de discussion parce qu'ils ont un nom à consonance juive. C'est ce qu'il se serait passé à l'Université de la Sorbonne, à Paris. L'établissement a condamné des "dérives inadmissibles".

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

À cause de la consonance de leur patronyme, six étudiants en première année d'économie à Paris 1 se sont vus exclure d'un groupe WhatsApp de leur promotion que nous avons pu consulter. Accusés de sionisme : "On ne veut pas de vous ici", écrit l'un des messages assorti d'un drapeau palestinien. Derrière cette action, une jeune étudiante de cette même licence a arbitrairement ciblé des noms ou prénoms à consonance juive. L'un des étudiants exclus lui écrit : "Je ne suis ni juif, ni sioniste. Ne faites pas d'amalgame".

Ce matin, devant le campus de la Sorbonne, beaucoup sont encore choqués : "Ça me surprend, ça me choque. Ce n'est pas bien", commente un étudiant. Un autre ajoute : "C'était une supportrice de la Palestine. Et à Paris, en tout cas, c'est un sujet qui nous mobilise tous énormément, et moi le premier. Mais il faut dire que des fois ça prend des tournures...". Une jeune femme estime que "faire de l'amalgame entre sionistes, juifs et tout ça, ce n'est pas très malin". "Justement, on essaie de lutter contre ça", ajoute-t-elle.

Un autre événement à trois semaines d'intervalle

Il y a trois semaines déjà, un autre groupe WhatsApp lançait même un sondage. "Les juifs, pour ou contre ?" Deux personnes avaient alors répondu contre. Des faits que l'Union des étudiants juifs de France avait alors dénoncés dans une campagne d'affichage, arrachée depuis.

"Les étudiants juifs se sentent dans une forme d'inquiétude de savoir quand est-ce que ça va leur tomber dessus, comme s'il était obligatoire, quand on allait à l'université en France, de subir un acte antisémite quand on est juif", déplore Yossef Murciano, président de l'Union des étudiants Juifs de France.

L'université condamne fermement ces faits qu'elle qualifie d'antisémites et promet de lourdes sanctions disciplinaires pour son auteur. Elle a de plus transmis les éléments à sa disposition à la justice.

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