Agression du rabbin d'Orléans : "Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté dans la condamnation des actes antisémites", rappelle François Hollande

Une marche silencieuse a réuni mardi soir dans les rues d'Orléans plus d'un millier de personnes en soutien au rabbin agressé.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Orléans
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François Hollande, ancien président de la République et député de Corrèze. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)
François Hollande, ancien président de la République et député de Corrèze. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

"Il y a une nécessité de ne jamais s'échapper de ce discours républicain. Et c'est hélas ce qu'a fait La France insoumise à plusieurs occasions", déplore l'ancien président de la République et député François Hollande, à propos de la lutte contre l'antisémitisme et au lendemain de la manifestation en soutien au rabbin agressé à Orléans. Il était l'invité d'"ici Orléans" (ex-France Bleu) mercredi 26 mars.

Une marche silencieuse a réuni mardi soir dans les rues d'Orléans plus d'un millier de personnes en soutien au rabbin. Des politiques de tous bords, des représentants des différents cultes religieux et de simples citoyens ont participé. Les pancartes disaient "avec ou sans kippa à Orléans et ailleurs, tous unis contre l'antisémitisme", décrit "ici Orléans". "Tous nos concitoyens doivent comprendre qu'un acte comme celui-là, s'en prendre à un rabbin parce qu'il est juif, c'est inadmissible dans une société comme la nôtre, fondée sur la liberté de conscience, sur la laïcité et sur le respect", réagit François Hollande.

"Déraciner les souches" de l'antisémitisme

Il se félicite que cette réaction de soutien dépasse la classe politique. "Cette réaction ne peut pas rester dans certains cercles. Il faut aller très loin, estime-t-il, y compris, et surtout même, dans l'école". C'est un mineur qui a commis l'agression du rabbin et "de savoir qu'il a pu être éduqué ici et avoir ce type de comportement, cette agression nous met forcément en cause et il nous faut aller jusqu'au bout, déraciner les souches qui sont celles de l'antisémitisme, du racisme", poursuit l'ancien président.

Il répète qu'il ne "doit pas y avoir d'ambiguïté dans la condamnation des actes antisémites", faisant allusion à la position de La France insoumise. "Ce type de discours ne sont pas non plus admissibles de la part de la France insoumise", déclare-t-il. Il reconnaît qu'il peut y avoir "des condamnations à l'égard du gouvernement israélien et de ce qu'il fait de l'extrême droite israélienne et on voit bien aujourd'hui qu'elle invite l'extrême droite française". Mais selon lui, "ça n'a rien à voir avec le respect que l'on doit à tout citoyen, quelle que soit sa confession, qui n'est pas responsable de quelque situation que ce soit dans le monde".

 Unir le Parti socialiste

L'alliance au sien du NFP s'est créée "dans un cadre particulier" pour "éviter que l'extrême droite puisse arriver au pouvoir en France". Ensuite, pour François Hollande, "La France insoumise s'est mise de côté elle-même a multiplié les déclarations, les provocations, a empêché même qu'il puisse y avoir des démarches communes pour l'organisation éventuelle d'un gouvernement, même si on savait que c'était tout à fait improbable". Aujourd'hui, "le leader de La France insoumise [Jean-Luc Mélenchon] est candidat [à la présidentielle]. Il veut présenter des listes partout aux élections municipales. Il faut en tirer les conclusions", poursuit François Hollande. Désormais, il y a "peu de rapport avec La France insoumise et en tout cas du côté de ce que je pense être la social-démocratie", assène-t-il.

À un an des élections municipales, il pense que Parti socialiste doit "s'unir comme il l'a toujours fait avec les écologistes, les communistes". Mais "avec La France insoumise, ça ne me paraît pas ni possible, ni nécessaire", conclut-il.

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