Accord de Bougival : pour le FLNKS, Manuel Valls "est en train de faire du chantage" lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie

Christian Tein assure que l'accord de Bougival renvoie le peuple kanak complètement "en arrière".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Christian Tein participe actuellement aux universités d'été de La France insoumise dans la Drôme. (JEAN-MICHEL MART / MAXPPP)
Christian Tein participe actuellement aux universités d'été de La France insoumise dans la Drôme. (JEAN-MICHEL MART / MAXPPP)

Pour Christian Tein, président du FLNKS, la visite de Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie est une provocation. Le chef de file du Front de libération nationale kanak et socialiste estime jeudi 21 août au micro de France Inter que le ministre des Outre-mer "est en train de faire du chantage".

Manuel Valls a lancé ce jeudi en Nouvelle-Calédonie le "comité de rédaction" chargé de traduire en loi constitutionnelle l'accord de Bougival sur l'avenir du territoire, en dépit de l'opposition des indépendantistes du FLNKS qui rejettent cet accord. Pour Christian Tein, actuellement invité aux universités d'été de La France insoumise dans la Drôme, Manuel Valls "est en train de faire du chantage en disant que si aujourd'hui on ne signe pas cet accord, que si on ne va pas dans le sens que l'Etat français souhaite, notre peuple va dépérir".

"On est fatigués d'être humiliés dans notre propre pays"

Questionné sur l'accord de Bougival auquel le FLNKS est opposé, Christian Tein assure qu'il "nous renvoie complètement en arrière". "Quand on regarde cet accord, on a l'impression que c'est l'Etat français avec les anti-indépendantistes qui décideront de la place des kanaks, ajoute-t-il. On est fatigués d'être humiliés dans notre propre pays."

L'indépendantiste compte désormais sur les députés et sénateurs pour bloquer le processus afin d'éviter "d'aller droit dans le mur". Des déclarations qui interviennent alors que Christian Tein est mis en examen pour "complicité de tentative de meurtre et destruction en bande organisée", après les émeutes survenues en Nouvelle-Calédonie l'année dernière et dont "les braises ne sont pas encore éteintes" selon lui. Après avoir passé un an en détention, le dirigeant kanak a depuis été libéré et placé sous contrôle judiciaire. Il a interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.