Nouveau traitement préventif contre le VIH : "C'est une urgente nécessité", plaide la directrice générale du Sidaction

Ce traitement, développé par le laboratoire américain Gilead, vient d'obtenir le feu vert de la Commission européenne en vue de sa commercialisation dans l'UE. Une annonce saluée par la directrice du Sidaction.

Article rédigé par franceinfo
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La directrice générale du Sidaction dénonce une nouvelle coupe "brutale" de 700 millions d'euros pour l'aide publique au développement, qui réduit le financement de la lutte contre le sida. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)
La directrice générale du Sidaction dénonce une nouvelle coupe "brutale" de 700 millions d'euros pour l'aide publique au développement, qui réduit le financement de la lutte contre le sida. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)

Le Yeytuo, nom donné pour l'Europe au nouveau traitement préventif contre le virus du Sida, est une "absolue priorité, une urgente nécessité", assure la directrice du Sidaction Florence Thune, mercredi 27 août sur franceinfo. Cet outil préventif, développé par le laboratoire américain Gilead, vient d'obtenir le feu vert de la Commission européenne en vue de sa commercialisation dans l'UE.

Cet outil, qui présente plus de 99% d'efficacité, consiste en une simple injection tous les six mois, alors que ses concurrents sont des comprimés à prendre quotidiennement. "Si cet outil préventif sur six mois est enfin accessible et mis à disposition de chacun, c'est une révolution", affirme Florence Thune. Toutefois, le Yeytuo coûte pour le moment plus de 24 000 euros par patient.

"Un outil absolument essentiel"

"C'est un outil absolument essentiel et il faut qu'il soit de manière très urgente, disponible" et abordable, plaide la directrice du Sidaction. Selon elle, "les moyens de prévention actuels ne sont pas suffisants". Près de 25 000 nouveaux cas apparaissent en Europe chaque année, dont 6 000 en France. Le Yeytuo apparaît d'autant plus indispensable à Florence Thune qu'avec la baisse des financements, "notamment de la part de l'administration américaine, des programmes de prévention sont en danger", déplore-t-elle.

Selon Florence Thune, l'utilisation massive de ce traitement injectable "permettrait d'atteindre ces objectifs qu'on aurait dus déjà atteindre, il y a plusieurs années, de ce qu'on appelle un monde sans sida et sans nouvelle contamination".

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