Covid-19 : "Bruno Le Maire fait craindre le pire" aux restaurateurs, réagit le Groupement des Indépendants de l'Hôtellerie et de la Restauration
Le ministre de l'Économie a indiqué sur franceinfo ce lundi que la réouverture des bars et restaurants le 20 janvier n'était pas "une certitude".
Des restaurateurs et des hôteliers manifestent lundi 14 décembre à Paris pour demander la réouverture de leurs établissements fermés par le gouvernement pour endiguer la propagation du Covid-19. La date du 20 novembre évoquée jusqu'ici par le gouvernement n'est pas "une certitude", a indiqué Bruno Le Maire sur franceinfo ce lundi matin. Pour Didier Chenet, président du Groupement National des Indépendants de l'Hôtellerie et de la Restauration, le ministre de l'Économie fait craindre le "pire" aux restaurateurs tout en saluant un ministre qui "mouille la chemise".
franceinfo : Pourquoi demandez-vous la réouverture des bars et des restaurants ?
Didier Chenet : Nous sommes une profession qui est totalement désespérée aujourd'hui. Vous vous rendez compte que cela fait bientôt six mois que nous sommes fermés. Les salariés n'ont aucune perspective. Ce qu'a dit ce matin Bruno Le Maire nous fait craindre le pire.
Nous avons le sentiment d'être sacrifiés, d'avoir été stigmatisés et nous demandons à ce que l'on puisse ouvrir dans des conditions sanitaires très strictes. Nous en sommes parfaitement conscients.
Didier Chenetfranceinfo
Il faut faire très attention avec ce virus, mais nous n'en pouvons plus de rester fermés. Si nous devons baisser le rideau jusqu'à la fin du mois de janvier, qu'on nous le dise. Nous sommes prêts à accepter et à assumer nos responsabilités. Nous n'avons qu'une peur, c'est qu'effectivement, les Français ne soient pas raisonnables au moment de Noël et du jour de l'An et nous les enjoignons à respecter les consignes. Sinon, c'est nous qui paieront les pots cassés.
Le ministre de l'Économie a annoncé vous recevoir dans les prochaines semaines. Il devrait y avoir davantage d'aides. Ce n'est pas suffisant pour vous ?
Il y a un message d'espoir pour les aides, mais là encore, ce que nous demandons est que l'on nous dise précisément ce qu'il va en être. Un exemple : le chômage partiel pour le mois janvier, il a été annoncé le 10 décembre. Ce n'est pas une bonne façon de nous traiter.
Nous avons besoin de perspectives. Les salariés ne sont pas une variable d'ajustement, ils ne sont pas une marchandise.
Didier Chenetà franceinfo
Quand le gouvernement a des mesures à prendre, il nous faut le savoir à l'avance. Sinon ce n'est tout simplement pas correct. Je reconnais tout de même que le ministre Bruno Le Maire fait beaucoup de choses pour nous. C'est vraiment un ministre qui "mouille la chemise", comme on dit vulgairement, et qui nous défend. Mais il a fallu attendre le mois de décembre pour que l'on mette en place des aides qui soient à la hauteur de nos pertes. C'est tout à fait dommageable. Nous continuerons de négocier avec le ministre. Pour le mois de décembre, les aides vont nous permettre de couvrir nos charges fixes. C'est la première fois depuis le début de cette pandémie que cela se produit.
Combien d'entreprises du monde de la nuit, de la restauration, de l'hôtellerie vont mettre la clé sous la porte ?
Vous n'avez pas de dépôt de bilan actuellement : les entreprises sont sous perfusion. Le jour où vous allez retirer les aides, c'est là que vont arriver les drames. Il faut s'attendre au premier trimestre ou au deuxième trimestre 2021 à une cascade de faillites.
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