Covid-19 : Didier Raoult perd son procès en diffamation contre Karine Lacombe
Le tribunal correctionnel de Marseille a jugé que les propos tenus par Karine Lacombe contre le professeur marseillais portaient atteinte à son honneur mais ils ont retenu l'excuse de bonne foi pour la relaxer.
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Didier Raoult perd son procès. Le professeur marseillais, qui poursuivait en diffamation sa consœure parisienne Karine Lacombe pour des propos qu'elle avait tenus en juillet 2020 sur Europe 1, a été débouté mardi 22 novembre. Le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé la cheffe de service à l'hôpital Saint-Antoine, retenant l'excuse de la bonne foi.
Interrogée sur la controverse qui faisait rage en juillet 2020 sur le traitement à l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 par l'ex-patron de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée, Karine Lacombe avait commenté les propos de Didier Raoult tenus devant une commission d'enquête, où il affirmait que l'épidémie avait fait moins de morts à Marseille qu'à Paris.
La journaliste d'Europe 1 avait noté que Didier Raoult avait "gravement" mis en cause les médecins parisiens. Karine Lacombe avait alors répondu : "Bien sûr, donc vous savez qu'il a des actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire qui sont en cours."
Didier Raoult veut faire appel
Les juges ont noté que ces propos "portent atteinte à l'honneur et à la considération de Monsieur Raoult", mais les juges ont retenu l'excuse de bonne foi pour la relaxer. Ils ont également estimé qu'elle s'appuyait sur "une base factuelle suffisante avec deux signalements contestant les déclarations de Monsieur Raoult devant la commission parlementaire, dont celle de Martin Hirsch", alors à la tête de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
Le tribunal a aussi relevé l'"absence d'animosité personnelle" de Karine Lacombe et sa "prudence dans l'expression". Brice Grazzini, l'avocat de Didier Raoult, a fait part de l'intention de son client de faire appel. Cet appel ne pourra statuer que sur d'éventuels dommages et intérêts sans possibilité de revenir sur la relaxe prononcée.
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