Interdiction des puffs : les industriels ont toujours un coup d'avance sur la loi
Les députés doivent se prononcer lundi soir sur l'interdiction de ces cigarettes électroniques, aux couleurs flashy et jetables. Mais l'industrie du tabac cherche constamment des moyens de contourner la loi et d'inventer de nouveaux produits.
C'est à partir de 21h30 lundi 4 décembre que se décidera le sort des puffs à l'Assemblée. Les députés débattront de l'interdiction de ces cigarettes électroniques jetables à la nicotine, aux couleurs flashy et aux arômes fruités, prisées des adolescents et jeunes adultes, via une proposition de loi à l'initiative d'élus de plusieurs partis de gauche, du centre et de la majorité, une interdiction soutenue par le gouvernement.
"Les puffs s'adressent surtout à un public très jeune. Les stratégies et les innovations des fabricants et de l'industrie du tabac sont incessantes", explique la députée écologiste Francesca Pasquini, à l'origine de la loi.
Une interdiction inefficace ?
Et justement, ce sont ces innovations incessantes qui mettent les parlementaires à la peine. En effet, si l'Assemblée décide lundi soir d'interdire les puffs, les industriels ont déjà trouvé la parade : finies les puffs jetables, place aux réutilisables, qui n'entrent pas dans le cadre initial de cette loi. En conséquence, les députés ont donc dû préciser leur texte, en commission. Les puffs aux réservoirs plus grands et aux batteries rechargeables et utilisables jusqu'à épuisement du liquide (6 000 ou 9 000 bouffées) seront elles aussi visées par une interdiction.
Les industriels, qui délaissent peu à peu le tabac, ont l'habitude désormais d'inventer de nouveaux produits, notamment à base de nicotine (la substance qui crée la dépendance). Ils ont ainsi créé les cure-dents à la nicotine, et les très en vogue sachets de nicotine. Bref, l'industrie du tabac a toujours un coup d'avance sur la loi, résume Vincent Seitlinger, député Les Républicains. "Les sachets de nicotine, il y a un peu ce côté nouvelle mode et c'est ça qui est un peu dangereux", estime-t-il.
"Aujourd'hui, on voit bien qu'il y a une stratégie de multiplier le type de produits qui tournent autour du tabac pour essayer de trouver de nouveaux consommateurs."
Vincent Seitlinger, député LR de Moselleà franceinfo
Lui a déposé une autre proposition de loi, cette fois-ci pour interdire les sachets de nicotine. Comme pour la proposition de loi qui sera discutée sur les puffs, des députés de tous bords disent être prêts à travailler à nouveau ensemble pour la faire advenir.
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