Carte Déserts médicaux : visualisez la répartition des 151 zones prioritaires qui doivent recevoir des généralistes dès septembre

Cette mesure doit être mise en œuvre sur la base du volontariat. Elle intervient dans le cadre d'une phase pilote, dans l'attente de votes au Parlement, où plusieurs propositions de loi sont encore en discussion.

Article rédigé par franceinfo
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"C'est une première étape" qui va profiter à environ 2 millions de patients", a expliqué Yannick Neuder, le ministre chargé de la Santé, le 27 juin 2025. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)
"C'est une première étape" qui va profiter à environ 2 millions de patients", a expliqué Yannick Neuder, le ministre chargé de la Santé, le 27 juin 2025. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Le ministère de la Santé a dévoilé, vendredi 27 juin, une carte de 151 zones qui doivent bénéficier du soutien de médecins généralistes à partir du mois de septembre. Cette annonce fait suite au "pacte de lutte contre les déserts médicaux", dévoilé par le Premier ministre, François Bayrou, le 25 avril et dont l'une des mesures phares était l’instauration d’une "mission de solidarité territoriale pour les médecins".

Avec cette carte, qui identifie 151 intercommunalités prioritaires pour l'accès aux soins, "on ne règle pas les déserts médicaux" puisqu'ils concernent "87% du pays" mais "c'est une première étape" qui va profiter à environ 2 millions de patients, a expliqué Yannick Neuder, le ministre chargé de la Santé et l’Accès aux soins, interrogé sur BMFTV. Ces territoires doivent ainsi pouvoir bénéficier du renfort de médecins généralistes jusqu'à deux jours par mois, mais sans obligation. "Nous allons fonctionner sur le mode du volontariat", a ainsi rappelé Yannick Neuder dans des propos rapportés par le Le Monde.

Carte des 151 zones prioritaires pour recevoir des médecins généralistes

Les zones, colorées en rouge sur la carte, concernent surtout des territoires ruraux. Ils sont concentrés en grande partie dans une diagonale qui traverse l'Hexagone, du département des Landes jusqu'à la Haute-Marne, en passant par le Lot-et-Garonne, la Dordogne, la Creuse, l'Allier et la Nièvre. Dans les départements d'outre-mer, les zones se trouvent en particulier en Guyane et à Mayotte. 

Cette mesure intervient dans le cadre d'une "phase pilote", précise le ministère dans un communiqué, alors que plusieurs propositions sur les déserts médicaux sont encore en débat au Parlement. L'une d'elles, portée par le sénateur Les Républicains Philippe Mouiller, est soutenue par le gouvernement. Le texte instaure la mission de solidarité avec la possibilité d'appliquer des sanctions, jusqu'à 1 000 euros de pénalité, pour les médecins qui refuseraient d'y participer, comme le rappelle Le Monde. Mais cette proposition de loi, adoptée au Sénat le 13 mai, n'a pas achevé son parcours parlementaire, tandis qu'un autre texte transpartisan, prévoyant une mesure de régulation plus forte, a été adopté par l'Assemblée nationale le 7 mai, contre l'avis du gouvernement.

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