Chirurgie esthétique : alerte sur les injections de botox

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Article rédigé par France 2 - C. Sinz, J. Poirier, N. Auer, C. Vignal, M. Dumas, C. Beauvalet - Édité par l'agence 6Medias
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Alors que plusieurs cas de botulisme, une affection neurologique grave, ont été recensés, les mises en garde contre les injections de botox réalisées par autre que des professionnels se multiplient.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Des fronts bien lisses, des visages sans rides. Voici les vidéos utilisées par de faux médecins sur les réseaux sociaux. Mais attention, ces injections illégales de botox sont très dangereuses, potentiellement mortelles. Depuis le printemps, trois patients ont été hospitalisés en réanimation, victimes de botulisme, une affection neurologique grave qui paralyse les muscles et empêche de respirer. L'an dernier déjà à Nice (Alpes-Maritimes), une femme de 43 ans a failli mourir, victime d'un faux médecin qui lui avait injecté du botox dans le visage et le cou.

Le botox est légal, mais doit être injecté par des professionnels agréés, comme le docteur Elisa Pecorelli, spécialiste en chirurgie esthétique. Elle réalise une injection de toxines botuliques dans le front d'une patiente. Les gestes doivent être précis. "Je vérifie toujours que je ne suis pas dans un vaisseau", explique-t-elle. En France, la toxine botulique est sous haute surveillance. Chaque flacon étiqueté est tracé. "On note la date et le lieu de l'injection pour la patiente, mais le médecin doit toujours avoir une copie", souligne-t-elle.

19 plaintes déposées cette année

Sur Internet, on peut trouver du botox sans aucune garantie, fabriqué à l'étranger. Et les faux médecins sans diplôme, souvent des femmes, sont de plus en plus nombreux. L'exercice illégal de la médecine est puni de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. Pas assez, selon Catherine Bergeret-Gallery, chirurgienne : "L'exercice illégal de la médecine en France est très peu réprimandé. Et les peines financières encourues sont presque ridicules. Donc, si vous voulez, elles n'ont qu'un intérêt, c'est de recommencer sous une forme ou une autre".

Très peu de victimes osent dénoncer ceux qui les ont défigurées. Cette année, l'Ordre des médecins recense 59 cas de produits injectés illégalement. Seules 19 personnes ont déposé plainte.

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