Intoxications alimentaires dans l'Aisne : comment les enquêteurs tentent de retracer l'origine de la bactérie E.coli

Vendredi 27 juin, 26 personnes étaient toujours contaminées dans l'Aisne, après des intoxications dues à la présence de la bactérie E.coli dans de la viande ou sur les surfaces de certaines boucheries. Les enquêtes se poursuivent.

Article rédigé par franceinfo
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Les autorités ont fermé préventivement depuis la semaine dernière quatre boucheries halal et deux rayons boucherie de supermarchés (image d'illustration). (PATRICK LEFEVRE / MAXPPP)
Les autorités ont fermé préventivement depuis la semaine dernière quatre boucheries halal et deux rayons boucherie de supermarchés (image d'illustration). (PATRICK LEFEVRE / MAXPPP)

Dans l'Aisne, à Saint-Quentin, les résultats d'analyses des boucheries suspectes sont tombés après une série d'intoxications alimentaires. Des traces de contamination à la bactérie E.coli ont bien été trouvées dans les viandes de cinq établissements. Ces intoxications ont tué une jeune fille de 11 ans, lundi 16 juin.

Alors que le bilan des intoxications à la bactérie E.coli s'est alourdi à 26 personnes intoxiquées dont 25 enfants, "14 enfants" qui étaient hospitalisés ont pu "rentrer à domicile", a indiqué à franceinfo la maire LR de Saint-Quentin Frédérique Macarez, samedi 28 juin. L'élue ajoute que, vendredi soir, "il restait un seul enfant dialysé", c'est-à-dire sous traitement pour nettoyer le sang des déchets et des toxines.

"C'est un soulagement pour les enfants" qui ont pu sortir de l'hôpital, a réagi l'édile. "Les choses avancent correctement pour tous ces enfants et ça, c'est important également", a ajouté Frédérique Macarez. Depuis l'apparition des premiers cas dans l'agglomération de Saint-Quentin le 12 juin, 25 enfants et une personne âgée ont été affectés. Une adolescente, Elise, est décédée le 16 juin.

Retracer la chaîne de contaminations

Le 21 juin, le parquet de Saint-Quentin avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d'homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine. Les cinq boucheries mises en cause, toutes halal, resteront fermées le temps que les analyses se poursuivent.

Les premiers prélèvements sur les viandes qui avaient été vendues et sur les surfaces de ces commerces ont montré une contamination à la bactérie E.coli, responsable de ces intoxications alimentaires. De la viande provenant des commerces fermés préventivement a été servie lors de plusieurs événements entre les 20 et 22 juin: un tournoi de football à Saint-Quentin (Oise), une fête de mini-basket à Gauchy (Aisne) et une kermesse des écoles à Étaves-et-Bocquiaux (Aisne).

Or, les établissements qui ont vendu des viandes contaminées n'ont pas les mêmes fournisseurs : c'est toute la difficulté de cette enquête. Il faut désormais analyser avec précision les bactéries retrouvées dans ces établissements et les comparer qui ont contaminé les victimes.

Ce processus doit permettre de lever les dernières incertitudes, ainsi que de retracer la chaîne précise des contaminations. Tous ces éléments seront ensuite transmis à la justice afin d'établir d'éventuelles responsabilités. Le pôle de santé publique du parquet de Paris continue de mener les investigations.

Un seul point de vente - un rayon boucherie d'un Intermarché de Gauchy - pour lequel les résultats sont "négatifs", "pourra reprendre son activité après avoir réalisé les opérations préalables", indique la préfecture dans un communiqué.

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