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A quand la téléportation humaine ?

On nous l’avait promis Clara Beaudoux Du lundi au vendredi à 7h25, 9h55, 12h55 et 14h25

15 ans après l’an 2000, on fait le point sur ces avancées scientifiques que les films de science-fiction imaginaient comme notre "futur" : quid de la téléportation dont nous rêvons tous ?

Clara Beaudoux

Radio France

Publié le 22/12/2014 16:14 Mis à jour le 24/12/2014 09:18

Temps de lecture : 2min

►►► Animation originale, créée par Dadamint, assistée de Marion Elbaum

La téléportation, on parle de ce principe physique qui permet de déplacer quelque chose d’un point A à un point B, sans autre lieu intermédiaire. Comme dans La Mouche en 1986 :

En septembre, des scientifiques de l’université de Genève sont parvenus pour la première fois au monde, à téléporter l’état quantique d’un photon, sur 25 kilomètres. Ce qu’ils ont déplacé en fait c’est la structure du photon, sa forme, mais pas sa matière.

"On a un canard en pâte à modeler d'un côté qui perd toute sa structure, ça devient une pâte informe, et de l'autre côté on avait une pâte informe qui acquiert l'exacte structure, jusqu'au dernier détail atomique, du canard initial. Sauf que nous on fait pas ça avec des canards mais avec des photons, des particules de lumière ", vulgarise Nicolas Gisin, le directeur de cette équipe à Genève.

"On ne sait pas vraiment ce qui compose un être humain"

Alors cette expérience est-elle un pas vers la téléportation humaine ? "Oui mais il y en aura encore énormément à faire pour s'approcher de Star Trek, de deux points de vue : la taille, nous on parle d'objets tout petits, et d'autre part on téléporte la forme pas la susbstance donc même si vous me donnez un budget illimité je ne sais pas comment téléporter un être humain ", indique Nicolas Gisin. "Et puis on ne sait pas vraiment ce qui compose un être humain ", ajoute le chercheur... Pour l’heure l’application de cette téléportation vise plutôt à transmettre des messages de façon confidentielle.

Mais le chercheur reconnaît que sans Star Trek, les scientifiques n'auraient peut-être pas donné ce nom de "téléportation" à de telles recherches.