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L'offensive vue de Moscou : "ici, les médias n'ont pas le droit d'utiliser le mot guerre"

Le Quart d'Heure Céline Asselot Du lundi au vendredi

Comment les Russes vivent-ils l'offensive militaire, l'indignation de la communauté internationale, les sanctions économiques ? Le correspondant de franceinfo à Moscou raconte au "Quart d'Heure" la guerre côté russe.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/03/2022 18:02 Mis à jour le 03/03/2022 18:27

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Manifestante anti-guerre à Moscou, le 28 février 2022 (DANIIL DANCHENKO / NURPHOTO)

La Russie intensifie son offensive, et l'Union européenne promet la guerre économique. L'équipe du Quart d'Heure a interrogé Sylvain Tronchet, correspondant de Radio France à Moscou, pour voir comment cette situation est vécue par la population.

Le contrat d'engagement jeune entre en vigueur

Mardi 1er mars, Emmanuel Macron s'adresse aux jeunes avec une nouvelle mesure : le revenu d'engagement, rebaptisé contrat d'engagement, qui entre en vigueur. Le principe est simple : il s'adresse à tous les jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études, ce qui représenterait un million et demi de personnes sorties du système scolaire avec peu ou pas de diplômes. L'idée serait de leur proposer un accompagnement renforcé, des stages, des ateliers, pendant 18 mois maximum pour les ramener vers l'emploi, en échange d'une allocation allant jusqu'à 500 euros par mois. Et ça a l'air de séduire les jeunes qui expérimentent déjà ce dispositif.

Ce "contrat d'engagement" est la réponse du gouvernement à une question que tous les cadnidats se posent : comment répondre à la précarité d'une partie de la jeunesse ? Les partis politiques ne sont pas tous d'accord sur la solution. À gauche, on propose de mettre en place un revenu de base, d'ouvrir le RSA aux moins de 25 ans, tandis qu'à droite on mise sur les dispositifs pour faciliter l'accès à l'emploi. Mais tout le monde s'accorde à reconnaître que la crise saintaire a fragilisé toute une génération. Cette précarité ne date pas d'hier, et c'est ce que veut rappeler un ouvrage très fouillé, Jeunesses d'une crise à l'autre, du sociologue Laurent Lardeux, qui coordonne cet ouvrage avec Yaëlle Amsellem-Mainguy. Et selon eux, la pandémie n'a fait qu'exacerber des problèmes déjà anciens.