Santa chante le monde pour le réparer : "Si je fais ne serait-ce que l'effet d'une aspirine, ce serait une grande réussite"

Santa est l'invitée exceptionnelle du Monde d'Élodie à l'occasion de sa tournée des festivals et des zéniths. Dans ce cinquième et dernier épisode, elle livre son monde et ses pensées à travers le titre "Chanter le monde".

Article rédigé par Elodie Suigo, Étienne Presumey
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Santa dans le ciel de Bruxelles, le 17 juillet 2023. (JEAN-MARC QUINET / MAXPPP)
Santa dans le ciel de Bruxelles, le 17 juillet 2023. (JEAN-MARC QUINET / MAXPPP)

Santa est l'invitée exceptionnelle du Monde d'Élodie sur franceinfo avec, sous le bras, son album Recommence-moi et sa tournée des festivals, cet été 2025. À partir du 24 octobre 2025, elle entamera une tournée des zéniths dans toute la France avec pour finir une date à l'Accor Arena le 2 avril 2026. Pendant cinq jours, elle nous a éclairés sur des moments de vie marquants et des étapes de construction d'artiste, pour comprendre qui elle est, avec toute sa différence. C'est d'ailleurs cette différence et cette quête de liberté qui la guide et qui l'inspire.

franceinfo : Quand on prend le tracklisting de cet album, on se rend compte que vos chansons sont devenues des mantras, avec ce "Tu" qui résonne pour avancer et affronter le regard des autres. C'est exactement ce que vous avez su faire au fil du temps. Au début, avec Hyphen Hyphen, vous vous excusiez presque d'être là ?

Santa : Je me le souhaite, de porter le menton un peu plus haut et de me redresser. Je pense que je le fais mieux en chanson qu'en interview.

"Chanson après chanson, j'essaie de livrer ce que je porte en moi et c'est vrai que beaucoup de titres dans l'album résonnent."

Santa

à franceinfo

C'est le plus beau compliment qu'on puisse me faire. J'essaie de lire tous les messages qu'on m'envoie sur Instagram et j'essaie de répondre au plus possible. Ça me prend un temps fou tous les jours parce que je veux justement comprendre et avoir ce contact. De créer ce lien-là, de voir à quel point je rentre dans la vie parfois intime des gens et de savoir que je les accompagne un peu, c'est le but d'un album. Si je fais ne serait-ce que l'effet d'une aspirine, ce serait une grande réussite.

Chanter le monde, c'est aussi l'un des défis que vous avez décidé de relever à travers cet album. J'ai l'impression que c'est une chanson qui regroupe tout ce que vous avez déjà vécu et ce que vous imaginez pouvoir modifier ?

Chanter son monde pour qu'il résonne dans le monde aussi. Il y a toujours cette dualité que je porte, d'aspirer de l'intime à l'universel. Toutes mes chansons qui sont intimes, j'espère qu'elles résonnent dans l'autre parce qu'elles portent cet intime-là. Chanter le monde, c'est une réjouissance immense, parce que j'ai eu tellement de mal à faire cette chanson. C'est si complexe de faire des chansons qui dansent en français parce que ça peut vite déraper dans le mauvais goût. Chanter le monde, elle ouvre le spectacle parce qu'elle est prise comme un cri de ralliement. C'est aussi parce que je trouve que de démarrer un spectacle avec du conditionnel, c'est toujours plus agréable.

Je vais reprendre une phrase écrite par un Jane Roussel dans le journal Le Monde. Elle écrit : "Pirater le système et adoucir le monde est sans doute ce qui correspond le plus à Santa". Est-ce que vous le ressentez aussi ?

Pirater le système, oui, parce qu'il a fallu effectivement jouer des coudes pour que le chemin se fasse. Mais petit à petit, de bouche à oreille, de cœur en cœur, de rencontres en rencontres, j'y crois.

"Je crois en la rencontre, ce moment où on s'oublie pour faire exister l'autre et se rencontrer ensuite soi-même."

Santa

à franceinfo

C'est le but de cet album et de voir qu'il est récompensé justement sur une première rencontre, c'est le plus beau qu'on puisse me souhaiter.

On parle de vous comme d'une comète dans le ciel, d'un ovni. Vous êtes plutôt du style à viser la lune pour au minimum tomber dans les étoiles ?

Oui, c'est peut-être pour ça que je suspends mes pianos à 40 mètres et que j'essaie d'avoir un peu d'absurde je pense. Quand le monde est un peu fou, il faut l'être encore plus. Il faut transformer ces actes de beauté en rendez-vous et ce n'est que le début, je le souhaite. La suite, c'est de partir à la conquête de chaque cœur sur scène et que cet album vive, s'écoute et se recommence.

Vous êtes déjà en train d'écrire ?

Bien sûr que oui !

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.