Michel Polnareff et la relation fusionnelle avec son public : "C'est extraordinaire, on sait pourquoi on s'est fait chier"
L'auteur, compositeur et interprète Michel Polnareff est l'invité exceptionnel du Monde d'Élodie à l'occasion de la sortie de son album "Un temps pour elles". Dans ce troisième épisode, il nous parle des chansons "On ira tous au paradis" et "Holidays".
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Quand on parle de Michel Polnareff, on pense évidemment à ces titres incontournables, mais on pense aussi à son look. De ses cheveux blonds ondulés, à ses lunettes blanches en passant par son chapeau aussi.
franceinfo : À vos débuts, vous étiez brun, sans monture, qu'est-ce qui a donné ces traits de personnalité caractéristique ?
Michel Polnareff : Des changements d'humeur et de vie aussi. Ça a beaucoup joué, parce qu'au début, les lunettes étaient là parce que j'étais myope, et j'ai failli devenir aveugle. Heureusement, il y a un docteur qui m'a donné la vue.
Une chanson a marqué votre positionnement, c'est "Je suis un homme". C'était une réponse aux attaques violentes. Vous avez été agressé sur scène à cette époque à Périgueux, et ça vous a beaucoup affecté.
Bien sûr. Je me suis retrouvé K.O. sur scène. Le mec m'avait projeté sur le piano, ça a été d'une violence stupide et oui, c'est un très mauvais souvenir.
Un an plus tard, vous êtes revenu en accompagnant Johnny Hallyday au piano pour sa tournée. C'est à ce moment-là que vous avez porté vos lunettes blanches pour la première fois. Est-ce qu'elles sont devenues une protection ?
Elles l'ont été, mais elles ne le sont plus. Je les porte pour qu'on sache que c'est moi, parce que maintenant, je n'ai plus besoin de porter des lunettes de myope. Je ne le suis plus et j'ai pris la plus grande trouille de ma vie au moment de mon opération. En plus, ils m'avaient mis des écouteurs et ils m'avaient mis mon disque. Donc j'ai dit, "Arrêtez, je vais tout remixer". Donc, ils ont fini par mettre Wagner.
Vous avez toujours eu ce côté perfectionniste d'ailleurs ?
Oui, mais je préfère mon côté perfectionniste maintenant. C'est plus généreux. Je ne sais pas comment expliquer. Par exemple, quand on fait un concert, je préfère, même quand je fais "un pain", parce qu'on est témoin d'un moment. On sait qu'il n'y aura pas le même. C'est le truc du live, il faut vivre le moment. Donc je trouve que j'ai fait des progrès dans le fait de ne pas être aussi perfectionniste.
C'est à ce moment-là qu'est né Polnareff's, enregistré dans les studios d'Abbey Road, en faisant tourner les micros, comme un lasso. C'est comme ça que vous avez enregistré les chœurs du titre On ira tous au paradis. Vous avez toujours eu ce besoin d'être comme un artisan.
Il y a beaucoup de gens qui pensent que je suis prétentieux. Je ne suis pas prétentieux, mais je ne suis pas humble, je suis vrai. Moi, je ne me prends pas au sérieux, mais ce que je fais, je le prends très au sérieux. Un mec qui achète un disque, je suis très content, mais ce n'est pas un effort pour le mec d'acheter un disque. Par contre, je suis très respectueux du public qui vient au concert où ça prend des mois pour s'organiser avec les enfants, les trains, les hôtels. Je suis terriblement impressionné par ça.
Est-ce que ça vous touche que les personnes viennent vous voir si nombreuses et qu'elles connaissent par cœur vos chansons ?
C'est extraordinaire ! On sait pourquoi on s'est fait chier.
Que signifie cette chanson On ira tous au paradis aujourd'hui, à 81 ans.
C'est tellement positif. Ce que j'aime bien, c'est quitter le sol. Il y a des gens qui sont formidables pour le quotidien et je ne suis pas bon pour décrire le quotidien. Ce que je veux, c'est élever, c'est sortir du quotidien.
En 1972, vous avez sorti Holidays. Ce titre marque-t-il finalement ce style avec ses envolées lyriques mélangées à ce jeu de piano où finalement les deux ne font qu'un ?
C'est une très belle chanson et c'est un hymne au Japon, avec Tout, tout pour ma chérie. On les appelle les petits ventilateurs, parce que fans en anglais, ça veut dire ventilateur et ce sont eux qui ont trouvé le truc. Ils sont vraiment marrants et c'est un public d'une fidélité extraordinaire.
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