Florent Peyre se prépare à la comédie musicale "Les Producteurs" : "J'ai l'impression d'être à Broadway"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mardi 16 septembre 2025, l'humoriste et comédien Florent Peyre. Il sera sur la scène du Théâtre de Paris, à partir du 1er octobre, dans "Les Producteurs".

Article rédigé par Elodie Suigo, Étienne Presumey
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Le comédien et humoriste Florent Peyre, le 28 avril 2025, à Paris. (LP / FRED DUGIT / MAXPPP)
Le comédien et humoriste Florent Peyre, le 28 avril 2025, à Paris. (LP / FRED DUGIT / MAXPPP)

Florent Peyre est ce comédien et humoriste, révélé par l'émission "On ne demande qu'à en rire" sur France 2. Bien loin de ses premières envies, celles de devenir sportif de haut niveau, notamment dans le ski nautique, il a très tôt eu envie d'écrire et il a donc commencé en développant ses premiers sketchs. Depuis, il est sollicité, notamment pour son côté nature et spontané. À partir du 1er octobre 2025, il sera sur scène aux côtés d'Alexandre Faitrouni au Théâtre de Paris, avec la pièce Les producteurs de Mel Brooks, mise en scène par Alexis Michalik. Il y joue Max Bialystock, un producteur de spectacles qui crée une comédie musicale dans le but qu'elle soit un flop pour arnaquer une assurance, sauf que le flop va devenir un véritable succès.

franceinfo : La question posée, est de savoir si on peut rire de tout.

Florent Peyre : Je pense qu'il le faut même plutôt. Enfin en tout cas, moi, c'est mon mode de communication, je ne sais communiquer que par le rire. C'est-à-dire que si je suis gêné, je trouve une vanne, si je suis content, je trouve une vanne, si je suis triste, je trouve une vanne pour essayer d'oublier que je suis triste. Je crois que ça fonctionne comme ça aussi pour le public et c'est à ça que sert le rire dans la société. Ça peut être simplement divertissant, mais ça permet aussi d'aborder des sujets qui sont plus délicats ou qui sont peut-être plus heurtant ou blessant pour certaines personnes. D'en rire, ça amène de l'humanité, de la sensibilité et surtout de la joie dans des sujets qui ne le sont pas toujours.

Vous avez toujours eu envie de toucher à tout. Est-ce que ça signifie que de vous challenger, cela vous fait avancer ?

"Chaque tournage ou chaque projet que j'accepte, c'est évidemment des zones d'inconfort où on se met, mais on en sort plus riche, plus grand et plus cultivé."

Florent Peyre

à franceinfo

Là, les producteurs, c'est évidemment une zone d'inconfort pour moi au début des répétitions, parce qu'il faut chanter, il faut apprendre des claquettes, il faut danser et il faut mettre tout ça ensemble. J'apprends tellement que c'est un challenge, évidemment, mais ce sont mes petits stages Afdas rémunérés !

Il y a aussi cet esprit de troupe et de saltimbanques.

J'adore être tout seul sur scène avec le public, où je le sens vibrer avec moi, je fais ce que je veux, je suis totalement libre dans mon texte, donc je fais des impros. J'adore me retrouver dans un autre cadre avec 15 camarades, avec une mise en scène qu'il faut respecter, que je n'ai pas fait et que je ne peux pas me permettre de briser avec un texte qui n'est pas le mien et que je me dois de respecter. On a fait une partie des répétitions au théâtre Mogador, il y avait des journées où je me disais, mais je suis à Broadway, sur trois étages, ça travaillait. La première salle de répétition, tout le monde fait des claquettes au-dessus, ça préparait la chorégraphie d'après et il y avait une autre salle où ça faisait des vocalises et j'adore sentir cette effervescence, cette énergie, tout ce talent, c'est un bonheur.

C'est incroyable cette suite logique entre Nature, votre one-man-show, où vous incarnez effectivement tous les personnages d'une comédie musicale et là, où vous vous retrouvez au centre d'une comédie musicale aussi importante que celle de Mel Brooks, avec Alexis Michalik et sa capacité à aller chercher des choses et à proposer des mises en scène extraordinaires. Quel est l'essentiel pour vous aujourd'hui ?

L'essentiel dans ce projet-là, c'est de mettre en avant un petit peu le travail d'Alexis Michalik qui n'est pas connu ! Moi, je l'ai découvert à Avignon, j'ai dit, "Il faut pousser ce petit jeune qui a un peu de talent !" Il en a marre de jouer ses pièces dans des petites salles de 50 places à Avignon ! Maintenant, le véritable essentiel, c'est d'apprendre, c'est de s'enrichir, d'être au contact d'autres projets, d'autres personnes, et c'est de continuer de progresser et d'apprendre dans ce métier pour se dire, je peux faire ça maintenant aussi. Je peux monter un projet autour de ça parce que j'ai appris ce truc-là, c'est de s'améliorer tout simplement et de progresser.

Est-ce que ça permet de se recentrer, le fait de monter sur scène, parce qu'on est les yeux dans les yeux avec un public ?

"J'ai la chance de faire tout ce qu'on peut faire dans ce métier."

Florent Peyre

à franceinfo

Tourner, être sur des plateaux télé, être au théâtre, être seul sur scène, j'aime chaque partie de ce métier. Mais il y a effectivement quelque chose qui est irremplaçable dans le fait d'être sur scène, c'est la communion avec le public. Quand vous sentez qu'une salle part avec vous, le plus tôt possible dans le spectacle, c'est le mieux quand même, d'ailleurs. Si ça arrive au bout de 25 minutes, je ne vous cache pas que les 25 premières minutes sont un petit peu longuettes ! Quand la communion se fait, que d'un coup vous sentez que toute la salle et vous y compris, battez au rythme d'un même chœur, c'est extraordinaire et ça, c'est remplaçable. Vous ne le trouvez pas sur un plateau de télé, un plateau de radio ou un plateau de tournage.

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