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Jean Lassalle : "80% du territoire ne comprend pas ce qui lui arrive"

Le grand témoin Jérôme Chapuis, Jean-Rémi Baudot Du lundi au dimanche à 7h40

Jean Lassalle est de retour à Paris après un périple de 6.000 kilomètres à pied. Le député du Modem est parti le 10 avril 2013 de l'Assemblée nationale à la rencontre des Français. Il voulait entendre le doute, la souffrance, les aspirations et les espoirs des Français.

Fabienne Sintes

Radio France

Publié le 12/12/2013 08:11 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 2min

Jean Lassalle, député du Modem, rentre de son tour de France
à pied de huit mois pendant lesquels il a rencontré les Français. Il en ramène
une multitude de témoignages, d'anecdotes, une vision de la situation du pays
et de l'état d'esprit de ses habitants.

Il a entendu "beaucoup plus de doutes et de
résignations " qu'il ne l'aurait imaginé. "Beaucoup plus de rejets
des politiques que nous sommes. Les gens qui résistent mieux à cette pression,
cet écrasement, habitent surtout dans des provinces de vieilles traditions, de
vieilles histoires. D'une manière générale, 80% du territoire ne comprend
pas ce qu'il lui arrive et à le sentiment de ne plus avoir de destin. "

Sur le blog de Jean Lassalle il est possible de voir les
gens qu'il a rencontrés. Il n'a jamais interpellé les gens, ce sont eux qui
sont venus à lui. "Les gens sont venus vers moi très simplement. J'avais
même le sentiment, une fois que l'on savait ce que je faisais, qu'ils
accomplissaient un acte civique et ils choisissaient leurs mots. Il y avait
beaucoup de solennité, de dignité et malgré tout ce que l'on peut dire, il y
avait du respect pour le député qui était en face d'eux. "

La suite

Jean Lassalle va maintenant faire le point. Il a invité l'ensemble
des gens qu'il a rencontrés à le retrouver place de la Concorde samedi 14
décembre, pour aller à l'Assemblée nationale débattre pendant deux jours.

"Je vais préparer un rapport parlementaire que je
remettrai au président de la République fin février. Avant de voir ce que je
vais en faire, il faut bien le faire passer. Je n'ai rien découvert de nouveau
mais j'ai posé un acte délibéré pour aller à leur rencontre en ma qualité de
député de la nation, de résistant et d'éveilleur de conscience. Les choses ne
peuvent pas rester en l'état. "