Le décryptage éco. Le Printemps réduit la voilure, les grandes enseignes sont à la peine
Le Printemps va fermer 7 magasins en France. Des magasins vont fermer à Paris, mais aussi à Metz, au Havre, à Strasbourg ainsi que trois boutiques Citadium. Au total, 430 emplois vont disparaitre, soit plus de 10 % des effectifs. Des fermetures qui ne s'expliquent pas uniquement en raison de la crise sanitaire. Le décryptage de Fanny Guinochet.
La pandemie précipite la chute d’un groupe qui allait déjà mal avant. Confronté à la baisse de la fréquentation et au recul du marché de l’habillement, le Printemps était dans le rouge depuis 2016. L’enseigne a beau revendiquer 70 millions de visiteurs par an, elle vend moins. Et à perdu depuis 5 ans, 30 millions d'euros. La faute à un choix de produits trop chers, trop luxueux, mais aussi aux loyers de ses vastes boutiques, souvent en plein centre ville, qui pesent lourd sur les comptes.
Dans ce contexte, le Covid, les reconfinements qui s’enchainent, l’absence des touristes chinois et américains, ont été le coup de grâce. Et les actionnaires Quatari ont peu à peu perdu patience. D’où cette restructuration pour sauver la marque. Les fermetures de magasins devraient s’étaler toute l’année prochaine, et le navire amiral du boulevard Haussmann, à Paris, n'est pas touché. Mais c’est un choc car le groupe Printemps a été fondé en 1865 !
Pas la seule enseigne touchée
Autre emblème de l’art de vivre à la française, son concurrent, les galeries Lafayettes tentent de résister à la crise : pas simple, quand en temps normal, la clientèle est composée à plus de 60 % de touristes étrangers. Les Galeries Lafayettes avaient déjà perdu plus d’un milliard de chiffre d’affaires avec le premier confinement. Et elles aussi, sont contraintes d’adopter un « plan drastique » d’économies. L’entreprise familiale a demandé un prêt garanti par l’État de 300 millions d’euros, gelé ses embauches et fermé l’une de ses antennes boulevard Haussmann. Du jamais vu en 125 ans d'histoire !
Pandemie ou pas, ces enseignes centenaires devaient de toutes façons, se réinventer, repenser leurs relation clients, revoir leur positionnement dans un marché de la mode a perdu 20 % de sa valeur en 10 ans. Cette crise les oblige à accentuer leur présence sur le web, à développer des systèmes de visite virtuelle, à mettre l’accent sur le click &collect. C’est le prix à payer pour s’en sortir.
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