La balance commerciale agroalimentaire de la France tombe dans le rouge
Le déficit de nos échanges est au plus haut depuis 25 ans. En cause, le coût des matières premières importées avec en tête le café et le cacao.
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Le montant du déficit de notre balance commerciale agroalimentaire s’élève à 432 millions d’euros. Il y a tout juste un an, nous affichions encore un excédent de 11 millions. C’est impressionnant quand on regarde de près ce qui a créé le déséquilibre en l’espace d’une année seulement. Est-ce à dire que les Français ont été trop gourmands ? Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas la seule explication. En tout cas, pas la principale.
Quand on décortique les chiffres, on s’aperçoit que c’est plus le coût des matières premières importées qu’une réelle boulimie du consommateur français qui a créé le déséquilibre. Nous avons acheté plus cher à l’étranger des produits de consommation courante, principalement sur deux postes : le chocolat et le café. Les cours du cacao ont flambé en raison des mauvaises conditions météo qui ont gravement endommagé les cultures chez les pays producteurs, Côte d'Ivoire et Ghana notamment. Les cours du cacao ont doublé sur un an, à quoi s’est ajoutée la pénurie d’approvisionnement. La facture s’est donc alourdie. D'ailleurs, en bout de chaîne, les chocolatiers ont répercuté ces hausses de coûts sur les confiseries vendues en magasins, notamment au moment de Pâques.
Cacao, café mais aussi volailles et colza
Même causes, mêmes effets avec le café. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Agriculture, les achats de cacao et de café à l’étranger en tant que matières premières ont alourdi le déficit de notre balance commerciale d’une centaine de millions d’euros. Mais la flambée des cours de ces deux articles n’explique pas à elle seule, entièrement, la dégradation de notre balance commerciale dans l'alimentaire. Les importations de volailles ont joué beaucoup car nous en avons importé plus cette année (habitudes de consommation) ; et puis au printemps, la France a quasiment multiplié par deux ses importations de colza en provenance notamment du Canada et de l’Australie.
Est-ce que les droits de douane prohibitifs imposés par l’administration américaine ont, eux aussi, pesé dans la balance ? Jusqu'à présent, pas vraiment. Les craintes sont plutôt à venir avec la hausse annoncée des taxes américaines aujourd’hui fixées à 10%. D’évidence, l’humeur de Trump ne pourra qu’aggraver notre déficit commercial pour le secteur de l’agroalimentaire. Dans ce contexte, les ventes des vins et spiritueux restent le premier moteur des exportations agroalimentaires françaises... à consommer, bien sûr, avec modération.
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