Comment Gabriel Attal assoit son autorité sur les poids lourds du gouvernement ?
Imposer son autorité à 34 ans, c'est tout le défi de Gabriel Attal depuis bientôt deux mois face à Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore Sébastien Lecornu... Le Premier ministre dîne jeudi soir avec son ministre des Armées.
Ce sera le premier tête-à-tête entre Gabriel Attal et Sébastien Lecornu. "Avec la guerre en Ukraine, il ne faut pas de friture sur la ligne" dit-on au gouvernement. Un dîner pour aplanir les choses, jeudi 7 mars alors que le nom de Sébastien Lecornu avait circulé pour Matignon et que François Bayrou a raconté partout que Gabriel Attal lui avait proposé le ministère des Armées. " Sébastien Lecornu était ultra-énervé que son job passe pour une variable d'ajustement" , glisse un conseiller de l'exécutif. Même si au quotidien, il a surtout affaire au chef des Armées - Emmanuel Macron – mieux vaut pour le chef du gouvernement trouver un modus vivendi avec le ministre des Armées.
C'est d'ailleurs nécessaire avec tous les poids lourds du gouvernement. Il y a forcément de la jalousie dans l'air car "Gabriel Attal a fait voler en éclats les critères pour arriver au sommet", estime un conseiller ministériel. "Sa force, observe un autre, c'est qu'il flatte leurs egos, les laisse faire leurs annonces, donc ils peuvent jouer les ducs au sein du royaume !". Avec parfois le risque d'être un peu écrasé entre le président et les poids lourds. Bruno Le Maire veut annoncer les 10 milliards d'économies ? Gabriel Attal lui laisse volontiers. "C'est l'amour entre eux", s'amuse Matignon. Ils sont en contact permanent pour parler finances publiques. Bercy aussi assure que tout va pour le mieux.
Pas de caporalisation des ministres
Avec Gérald Darmanin, on est sur un autre registre : un "pacte de non-agression", résume un proche du ministre de l'Intérieur, avec un Gérald Darmanin qui joue sa partition. Dans la majorité, personne n'a oublié qu'il s'est autorenommé place Beauvau, et qu'il a annoncé la fin de son bail, après les Jeux olympiques. Mais ils se voient vendredi. Gabriel Attal et Gérald Darmanin ont un rendez-vous tous les 15 jours. "L'enjeu de Gabriel Attal c'est de canaliser ceux qui voulaient sa place", explique un proche d'Emmanuel Macron, sans oublier "les nouvelles qui reconnaissent surtout l'autorité du Président". En clair, Rachida Dati et Catherine Vautrin, avec qui le Premier ministre échange beaucoup puisque le travail est érigé en priorité.
En fait, Gabriel Attal a opté pour un management qui ne passe pas par la caporalisation des ministres. "Gabriel Attal est très malin, confie un ministre, il ne cherche pas à écraser les autres". De toute façon, peut-il faire autrement face à des fortes têtes ? Non, tranche ce ministre : "s'il avait dit c'est moi le patron, Bruno, Gérald, Sébastien vous la fermez, c'était l'assurance d'un désastre en 48h". Cela tombe bien, car d'après un proche de Gabriel Attal "ce n'est pas dans son caractère".
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