Campagne pour la présidence des LR : comment Bruno Retailleau jongle-t-il avec sa fonction de ministre ?
Le ministre de l'Intérieur défend sa candidature face au président de la droite à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez. Et son entourage, qui se démultiplie ces dernières semaines, assure s'imposer des règles strictes pour séparer l'activité ministérielle de la campagne.
/2023/07/12/64aeb2f6d8182_victoria-koussa.png)
/2025/04/03/000-36gq2g6-67ee25550a384776940927.jpg)
Officieuse depuis des semaines, la campagne pour la présidence du parti Les Républicains a officiellement débuté mercredi 2 avril. Deux candidats sur la ligne de départ : Laurent Wauquiez, le président de la droite à l'Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur. Comment ce dernier s'organise pendant la campagne pour éviter tout faux pas ? Il n'a évidemment pas le droit d'utiliser les moyens de son ministère pour sa campagne. Son entourage assure à franceinfo s'imposer des règles strictes pour bien séparer ses deux activités - façon, au passage, de s'épargner une polémique, le camp de son adversaire est à l'affût du moindre dérapage.
On nous dit que tout est calculé lors de ses déplacements. Bruno Retailleau utilise une voiture de Beauvau, sécurisée, déminée, mais dès l'instant où il se rend avec à un meeting de campagne LR, le moindre kilomètre est enregistré et décompté dans les frais de campagne par son équipe de protection. Exemple concret : en déplacement de ministre à Valence il y a quelques semaines, changement de compteur dès qu'il a pris la route pour une réunion de campagne.
Le dispositif n'est pas le même quand il passe d'un rôle à un autre. Le ministre garde sa sécurité, mais le cortège est moins imposant quand il redevient simple candidat à la présidence des LR : deux fois moins de voiture, pas de motards pour l'accompagner. Ses équipes font un roulement, il y a un peu l'équipe A et l'équipe B. La première s'occupe du ministre, l'autre, du candidat, de la campagne. Quand Bruno Retailleau se déplace pour un double événement, un jour en tant que ministre le lendemain en tant que candidat avec un meeting, les premiers collaborateurs - ministériels - sont invités à rester à l'hôtel quand ceux de l'équipe B, de la campagne, y participent.
"Laurent lui prend le temps pour les photos"
Chez son concurrent, on sous-entend que toute cette organisation empêche le Vendéen de faire campagne à temps plein. "Laurent Wauquiez fait deux réunions publiques par jour, six par semaine, assure à franceinfo l'un de ses proches, il sert les verres, il prend le temps pour les photos, et il éteint la lumière, alors que pour Bruno, c'est chronométré, c'est moins chaleureux, il y a son agenda, son service d'ordre, c'est difficile de l'approcher".
Des Wauquiéistes qui attaquent également son manque de liberté. C'est devenu un élément de langage autour de l'ancien président d'Auvergne-Rhône-Alpes : Bruno Retailleau, ministre, a un devoir de loyauté et ne pourrait pas tout dire. Preuve en est : le temps qu'il a mis à s'exprimer sur la condamnation de Marine Le Pen - un jour. Bruno Retailleau souhaite un jugement en appel le plus vite possible, mais rappelle qu'il est inacceptable de menacer des magistrats. Soit... la même ligne que celle du Premier ministre.
À regarder
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Taylor Swift : la chanteuse de tous les records
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter