Coups de "poignards dans le dos" et "chiens qui aboient" : la campagne s'envenime entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez

Ces premiers échanges musclés entre les deux candidats à la présidence des Républicains coïncident avec l'accentuation de la "chiraquisation" de la campagne de Laurent Wauquiez.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Laurant Wauquiez et Bruno Retailleau, le 12 septembre 2024 à Annecy (Haute-Savoie). (JEFF PACHOUD / AFP)
Laurant Wauquiez et Bruno Retailleau, le 12 septembre 2024 à Annecy (Haute-Savoie). (JEFF PACHOUD / AFP)

Des pics à distance. A deux mois du congrès qui désignera le nouveau président des Républicains, le ton monte entre les deux candidats Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, qui multiplient les piques à distance. "Les chiens aboient, la caravane tranquille passe", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur RTL, répondant aux doutes émis sur sa capacité à obtenir des résultats en étant "sous la tutelle de François Bayrou".

"Je pense que c'était une phrase malheureuse et je suis sûr qu'il la regrette", a répondu le député de Haute-Loire à la presse. "On n'est pas adversaires. Il ne faut pas qu'il y ait d'attaque, pas de phrases avec des mots qui peuvent être blessants", a-t-il ajouté, tandis que l'un de ses proches taclait "la fébrilité" du ministre et l'appelait "à garder son calme".

Wauquiez, nouveau Chirac ?

Ces premiers échanges musclés entre les deux candidats coïncident avec l'accentuation de la "chiraquisation" de la campagne de Laurent Wauquiez. Le député de Haute-Loire l'a d'ailleurs reconnu mardi sur Europe 1, citant dès les premières secondes de l'interview le nom de l'ancien président et affichant sa volonté de vouloir "sillonner la France" comme lui pour aller à la rencontre des adhérents LR.

Un parallèle qu'il a cherché à renforcer en parlant des "poignards qu'on lui a plantés dans le dos". Allusion à la trahison infligée à Jacques Chirac par Edouard Balladur, son meilleur ennemi à droite, qui s'était finalement aussi jeté dans la course à l'Elysée en 1995 porté par des sondages favorables... avant de se faire doubler par celui qui deviendra au final président.

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