Le brief éco. Contrôle des chômeurs : où placer le curseur ?
Le débat monte autour du contrôle des chômeurs. Ce contrôle est prévu dans la réforme de l’assurance chômage programmée pour 2018 et le président de la République, Emmanuel Macron, a remis le sujet sur la table mercredi 27 décembre.
C’était dans les rues de Bagnères-de-Bigorre, aux pieds de la station de La Mongie, dans les Pyrénées, où le couple présidentiel passe ses vacances. Qu'a dit précisément le chef de l'Etat ? Que "mettre des règles" pour l’indemnisation du chômage ne veut pas dire forcément poursuivre chacun des demandeurs d’emploi ou qu’il y ait une suspicion derrière chacun. "Ne tombons pas dans les raccourcis", a-t-il insisté. Le débat est ultra-sensible, pour ne pas dire explosif, et les mots employés par le chef de l’Etat sonnent comme un recadrage.
Renforcement du contrôle des chômeurs
Emmanuel Macron ne s’est jamais caché d’une nécessaire évolution des règles. Il avait affiché la couleur pendant la campagne pour la présidentielle. Plus récemment, mi-décembre, dans un document de cadrage envoyé aux partenaires sociaux, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a clairement rappelé l’existence d’un volet sur le contrôle des chômeurs dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage programmée pour 2018. Donc, personne n’avance caché dans cette affaire, et les partenaires sociaux sont appelés à faire des propositions pour les négociations qui doivent démarrer le 11 janvier 2018.
Où placer le curseur
La question sera l’objet des négociations entre syndicats et patronat. Dans cette perspective, les partenaires sociaux ont d'ores et déjà dépassé les traditionnels jeux de rôles car ils mesurent l’enjeu : entre la détermination de l’Elysée et l’impact sur leur image dans l'opinion qui soutient en grande partie les réformes annoncées. Faut-il plus contrôler que sanctionner (justifier le contrôle pour mieux définir les modalités d’accompagnement des chômeurs) comme le réclament certains syndicats ? Sanctionner pour éviter les abus, mais jusqu’où ? Enfin, quel sort réserver aux indemnités chômages, etc ?
La "flexisécurité" à l'ordre du jour
Le contrôle, sans stigmatiser les chômeurs, est la suite logique pour permettre aux ordonnances réformant le Code du travail de porter pleinement leurs fruits. Un mot va très probablement revenir dans les débats : la "flexisécurité", qui a fait ses preuves au Danemark. Modèle à la danoise : plus de liberté et de fluidité pour l'employeur (face au licenciement par exemple), en échange d'une meilleure sécurité pour le demandeur d'emploi. Le véritable droit du chômeur n’est-il pas l’accès à une bonne formation, au bon apprentissage, pour retourner sur le marché du travail, plutôt que des contrôles dont l’efficacité est loin d’être prouvée ?
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