L’addiction aux réseaux sociaux risque de coûter jusqu’à trois points de PIB d’ici 2060, selon une étude du Trésor français
L’usage excessif des réseaux sociaux n'est pas sans conséquences pour l'économie non plus. Impact sur notre santé mentale, baisse de l'attention, ou de la productivité sont autant de données à prendre en compte.
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Une consommation immodérée des réseaux sociaux - on parle ici en effet d’addiction - pourrait coûter trois points de PIB (la richesse nationale) à l’horizon 2060, selon une étude que publie le Trésor français, publiée en septembre 2025. L’échéance est lointaine, mais elle est emblématique des débats qui nous animent en ce moment, et ce possible impact de long terme germe dès aujourd’hui.
Le fait d’être addict aux réseaux sociaux est de nature à peser sur la croissance pas uniquement parce que cette addiction nous détourne de notre travail et nous devenons moins productifs. L’étude parle aussi de l’impact sur notre santé. Santé mentale, principalement, qui nous rend moins efficace, moins efficient et engendre des troubles ou des souffrances qui doivent être traités, ce qui représente un coût pour la société et les finances publiques.
Baptisée "L’économie de l’attention à l’ère du numérique", cette étude du Trésor français compile une série de travaux récents, particulièrement anglo-saxons, recensés et cités en bas de page de cette note Trésor-éco de septembre, disponible sur le site internet du ministère de l’Économie. L’économie de l’attention n’est pas qu’un concept. Elle désigne l’impact de l’ensemble des modèles d’affaires construits autour de l’attention des utilisateurs, comme la publicité, par exemple. Souvenons-nous de cette phrase malheureuse, mais lourde de sens prononcée en 2004 par Patrick Le Lay, alors PDG de TF1 : notre métier "est de vendre à Coca Cola du temps de cerveau humain disponible". Déclaration qu’il regrettera, mais qui était vraiment prémonitoire.
Plusieurs heures par jour sur les réseaux sociaux
Après la tété commerciale, le temps passé sur les réseaux sociaux génère des profits, mais pas vraiment à bon escient. Pour les géants du numérique, c’est pur bénéfice, mais aux dépens de nos facultés cognitives et notre productivité. Selon les études citées dans la note du Trésor, certains salariés passent de quelques minutes à 2h30 d’une journée de travail sur leurs écrans ou smartphones pour des raisons autres que leur activité professionnelle… d’où des erreurs récurrentes et un travail moins rapide.
Sans parler de l’impact sur le cerveau des enfants et des jeunes appelés à entrer un jour sur le marché du travail et avoir des responsabilités. Il faut préserver, dès aujourd’hui, les facultés cognitives. Positif ou négatif, ce débat que certains qualifient d’idéologique est encore loin d’être tranché.
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