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Édito
Le meurtre dans une mosquée du Gard réactive le clivage entre la droite et la gauche
Depuis l'assassinat vendredi d'un jeune fidèle, Aboubakar Cissé, dans une mosquée près d'Alès dans le Gard, la gauche fustige la réaction en deux temps du ministre de l'Intérieur et tente de reparler d'une même voix.
Depuis l'assassinat d'un jeune musulman dans une mosquée près d'Alès, vendredi 25 avril, la gauche a tout de suite dénoncé à chaud "un acte islamophobe". Elle a essayé ainsi de reparler d'une même voix, avec un rassemblement organisé dimanche, place de la République à Paris, en hommage au jeune homme de 22 ans, sauvagement tué.
De l'autre côté, le reste de l'échiquier politique - des macronistes au RN - a mis beaucoup plus de temps à réagir, en préférant plutôt parler d'acte "raciste" et de "haine", comme l'a écrit Emmanuel Macron seulement dimanche soir sur X.
Notons malgré tout une exception dans ce deuxième camp, venant du Premier ministre François Bayrou. Il a fustigé, dès samedi, "une ignominie islamophobe".
Le retard de Bruno Retailleau
Mais celui qui est particulièrement dans le viseur de la gauche, c'est Bruno Retailleau. Le ministre de l'Intérieur a tardé à se rendre sur place, dans le Gard, alors qu'il nous avait, jusque-là, habitués à occuper le terrain lors de chaque drame, de l'attentat de Mulhouse, en février, à l'attaque au couteau dans un lycée nantais, jeudi dernier. La gauche, et en particulier LFI, dénonce, en quelque sorte, la gestion à géométrie variable par Bruno Retailleau des récents drames que connaît notre pays.
Cette fois, le ministre de l'Intérieur a en effet attendu plus de 48 heures pour se rendre sur place, comme s'il avait cherché à amoindrir la réalité de ce que vivent certains musulmans en France, c'est en tout cas ce que lui reprochent ses opposants politiques depuis le drame.
Bruno Retailleau pourrait payer très cher politiquement ce retard, volontaire ou pas. Il est redevenu en un week-end l'ennemi public n°1 de la gauche, qui réclame sa démission et dénonce le climat "islamophobe" que le ministre de l'Intérieur aurait participé à mettre en place dans le pays "par certains de ses propos", selon Jean-Luc Mélenchon. À trois semaines des élections internes pour la présidence des LR, et à deux ans de la présidentielle, le bon vieux clivage droite-gauche s'est fait une place dans l'actualité.
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