"Nous voulons investir le luxe et la jeunesse", assure Claire Léost, présidente de Prisma Media

"Il y avait des territoires sur lesquels on n'était pas présents : le luxe et la jeunesse", souligne, lundi 17 mars Claire Léost, présidente du groupe leader de la Presse magazine en France : Prisma Media. Le groupe possède entre autres, Femmes Actuelles, Voici, Télé-Loisirs, Géo, Dr Good, ou encore Capital et lance tous les ans au moins un nouveau titre.

Après Mortelle Adèle, la BD à succès que Prisma Media a adaptée en bimestriel en 2023, c'est la BD Mini Loup qui devient un magazine. "Il y a cette idée que les parents sont de plus en plus anxieux face à la place des écrans dans la vie de leur enfant, assure Claire Léost. C'est vrai que c'est un marché qui est dynamique, le marché de la presse enfant, la presse jeunesse et surtout sur ce segment des petits puisque les parents veulent familiariser leurs enfants très tôt avec la presse, le support papier, le support écrit, la lecture".

"Les lecteurs de "Mortelle Adèle" ou de "Mini-Loup" sont nos futurs lecteurs demain de Géo, de Capital, on espère, donc c'est important de les accompagner dès le départ."

Claire Léost, présidente du groupe Prisma Media

sur franceinfo

"C'est vrai que c'est un nouveau pôle pour nous, mais qui se développe rapidement. On est très contents et on a d'autres projets". Ces projets sont encore "confidentiels", "mais on a d'autres idées qui arrivent avant l'été", confie-t-elle.

Outre la jeunesse, le groupe veut donc conquérir une autre catégorie de public : les hommes. Prisma Media lancera prochainement un Harpers Bazar Homme et son magazine art de vivre The good life devient un masculin cette semaine.

"Les hommes, c'est un peu les oubliés de la presse."

Claire Léost, présidente du groupe Prisma Media

sur franceinfo

"En France, il y a des journaux sportifs qui sont lus par des hommes, les titres news qui sont lus majoritairement par les hommes. Mais sinon, il n'y a pas grand-chose comme proposition, note Claire Léost. Et on voit que les hommes s'intéressent de plus en plus à la mode, à la beauté. Donc on s'est dit qu'il y avait de la place pour un concept autour du plaisir, de l'hédonisme, de la joie de vivre pour les hommes". "On n'est pas sur un magazine de société, on est vraiment sur un magazine léger, qui ne se prend pas au sérieux, même si on traite sérieusement de sujets légers", précise-t-elle.

"Le Papotin" dans les kiosques

Prisma Media a aussi contribué au lancement en kiosque de Papotin, qui était jusque-là un journal annuel vendu sur internet, puis une émission de télé, avec de jeunes autistes qui interviewent des célébrités. "Ce magazine existait depuis plus de 30 ans, mais pour le trouver c'était très compliqué et pourtant il y avait quand même 5 000 abonnés", relève Claire Léost. "On a demandé au réseau, aux marchands de journaux, aux dépositaires qui acheminent les exemplaires, de ne pas prendre la commission qu'ils prennent habituellement", explique-t-elle.

"Pour l'instant, on en est déjà à 12 000 exemplaires vendus", se réjouit Claire Léost. "Les marchands de journaux, qui pourtant ont travaillé gratuitement, nous ont remerciés en disant que ça avait fait venir plein de gens dans les kiosques qu'on ne voit pas habituellement, des nouveaux lecteurs qui aimaient l'émission", ajoute-t-elle.