"Ma république et moi" au festival "off" d’Avignon ou l’identité heureuse d’Issam Rachyq-Ahrad
Issam Rachyq-Ahrad présente au théâtre des Halles un seul en scène dans lequel le Franco-Marocain, fils de travailleurs immigrés, raconte tout en douceur sa mère, une histoire intime, heureuse, pour déjouer les crispations identitaires
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Issam Rachyq-Ahrad est venu nous parler de sa maman. Arrivé en France à l'âge de deux mois, il en a aujourd'hui 40, en paraît 15 de moins, il a grandi à Cognac en Charente et ne se pose pas de questions sur son identité. "De mon point de vue intérieur, je suis plutôt en paix avec ce sujet-là. Quand on me questionne, je rappelle mes origines charentaises, tout simplement".
L'enfance en HLM avec quatre frères et soeurs, une école nationale de théâtre, fierté de ses parents aujourd'hui, Issam Rachyq-Ahrad se souvient de sentiments ambigüs à l'adolescence. "Dans ma chambre d'enfant, je priais pour avoir une autre mère, une mère habillée normal...", avoue-t-il dans Ma République et moi, le seul en scène qu'il présente au théâtre des Halles, à l'occasion du festival "off" d'Avignon. "Ça peut passer par une forme de rejet ou de honte ce que j'ai pu effectivement exprimer mais c'est vrai que là, je suis plutôt fier parce que, ving ans plus tard, cette honte se traduit en fierté, en hommage à ma maman. Et je suis fier de la montrer, je suis fier de l'amener avec moi en tournée et de faire découviri ce corps étranger sur lequel on porte souvent un jugement."
Quand mon père est mort, maman a mis le voile, dit Issam, c'est tout. Pas de grand discours sur la religion, juste un parcours de vie. "Maman, c'est une grande patriote. On ne peut pas remettre en question son investissement que ce soit dans la société, dans la vie associative ou dans son quotidien. C'est aussi cet endroit-là que j'avais envie de montrer".
Ma République et moi, c'est une histoire d' amour, entre une mère et son fils, pour deux pays, la France et la Maroc, pour le théâtre, qui permet d'inviter à distance cette femme à la voix si joyeuse. Dans un contexte politique qui aurait pu le tétaniser, Issam Rachyq-Ahrad garde le sourire de sa mère. "Il y a du boulot mais je crois au sursaut, à l'éveil. Je crois vraiment profondément que la France n'est pas raciste. Je crois à la France de la fraternité".
Ma république et moi d'Issam Rachyq-Ahrad au théâtre des Halles à Avignon jusqu'au 21 juillet.
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